Dernière mise à jour à 09h56 le 07/06
Jeudi, le Fonds monétaire international (FMI) a porté ses prévisions de croissance économique pour les États-Unis, en 2019, à 2,6 %, tout en prévenant qu'à moyen terme, les risques pesant sur la stabilité financière s'accumulent.
Le produit intérieur brut (PIB) réel devrait augmenter et atteindre un taux annuel de 2,6 % en 2019, avant de légèrement reculer en 2020, à 1,9 %, a indiqué le FMI dans une déclaration finale qui décrit les constatations préliminaires de ses consultations annuelles au titre de l'article IV visant à examiner l'économie américaine.
L'estimation, cependant, n'a pris en considération que les droits de douane qui ont été mis en place, ce qui signifie que si les États-Unis mettent en œuvre tous les droits de douane supplémentaires proposés, les prévisions de croissance de son PIB pourraient être revues à la baisse.
L'augmentation des droits de douane à l'importation et les autres mesures prises par l'administration Trump "affaiblissent le système commercial mondial", font augmenter les restrictions sur le commerce des biens et des services, et déclenchent un cycle de mesures de représailles commerciales, estime le FMI.
"Les mesures concernant les droits de douane ne permettront vraisemblablement pas de contenir les déficits commerciaux bilatéraux et auront des effets dommageables sur les résultats macroéconomiques mondiaux", poursuit l'institution financière.
Il est "particulièrement important" que les tensions commerciales entre les États-Unis et ses partenaires commerciaux, notamment la Chine et le Mexique, soient rapidement résolues grâce à un ''accord complet'' qui débouche sur un système commercial international plus solide et plus intégré, a déclaré jeudi la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, lors d'une conférence de presse.
En dépit de l'amélioration de la situation des marchés financiers au cours de ces derniers mois, "Nous craignons qu'une inversion abrupte de la situation des marchés financiers ne se traduise par un risque substantiel de détérioration aux États-Unis", a dit Mme Lagarde.
"En particulier, un soudain resserrement de la situation financière pourrait avoir une incidence néfaste sur le haut niveau d'endettement public et des entreprises, et créer un effet de rétroaction négatif susceptible de peser sur l'activité réelle et les créations d'emplois", a dit Mme Lagarde, "C'est quelque chose qu'il convient de surveiller".
La directrice générale du FMI a ajouté qu'un telle inversion de la situation financière pourrait avoir des répercussions externes négatives sur les entreprises, les institutions souveraines et financières dans d'autres pays, en particulier celles qui ont des besoins significatifs en termes d'effet de levier ou de refinancement en dollars américains.