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La Grèce risque de retourner à l'austérité, avertit son PM

Xinhua | 07.06.2019 09h35

La Grèce risque de retourner à une période d'austérité en fonction du résultat des élections nationales du 7 juillet prochain, a averti son Premier ministre Alexis Tsipras jeudi.

"Le résultat des élections au Parlement européen a ouvert l'appétit des anciens responsables politiques grecs et des cercles extrêmement conservateurs de Bruxelles, désireux de remettre en cause notre programme et de soulever des obstacles", a-t-il affirmé vis à vis des électeurs grecs.

"Ils soulèvent des obstacles devant notre plan, qui a pour but de donner la possibilité à tous ceux qui portent le fardeau, font des sacrifices pour sortir du plan de sauvetage et profitent aujourd'hui du fruit de leurs efforts", a-t-il déclaré, défendant une série de mesures d'aide de son gouvernement.

Le coût des politiques envisagées par le gouvernement de M. Tsipras sur l'économie grecque, qui est en train de se redresser après une décennie de crise aiguë de la dette, a suscité le scepticisme des partis d'opposition en Grèce, des bailleurs de fonds internationaux et des analystes.

Les propos de M. Tsipras font suite à la publication mercredi par les créanciers du troisième rapport post-renflouement sur la Grèce dans le cadre du programme de surveillance renforcée, qui souligne que le pays a pris un bon départ dans la nouvelle période post-renflouement, mais que l'effort de réforme "s'est ralenti au cours des derniers mois et la cohérence de certaines mesures avec les engagements pris envers les partenaires européens n'est pas assurée".

Répondant aux critiques concernant une récente nouvelle vague de milliers d'embauches dans le secteur public, par exemple, le Premier ministre grec a déclaré qu'un tel problème n'avait pas été soulevé depuis 2014 et que le ratio embauche-licenciement ou départ à la retraite dans le secteur public avait été fixé à 1 pour 1.

Les électeurs doivent comparer les programmes du parti au pouvoir, SYRIZA, et du parti Nouvelle Démocratie, la principale formation d'opposition, et faire leur choix, sachant que la Grèce pourrait revenir aux temps difficiles, a-t-il dit.

Lors des élections au Parlement européen du 26 mai et des élections locales du 2 juin, les électeurs grecs ont donné une large victoire aux conservateurs, bien que M. Tsipras ait transformé ces batailles électorales en vote de confiance en faveur de son gouvernement.

M. Tsipras a annoncé qu'il rendrait visite au président grec Prokopis Pavlopoulos la semaine prochaine pour entamer les procédures du scrutin qui se tiendra le 7 juillet.

Le mandat de son gouvernement doit se terminer en octobre de cette année.

"Le pays a réussi à sortir des plans de sauvetage grâce aux sacrifices et aux efforts du peuple grec, mais cela ne signifie pas qu'il n'y a aucun risque de revenir aux jours sombres de 2012, 2013 et 2014 et aux politiques sévères de plans de sauvetage et d'austérité", a mis en garde M. Tsipras. "Le seul moyen d'empêcher ce retour au passé de manière permanente est le choix que les Grecs vont faire lors des élections législatives cruciales du 7 juillet", a-t-il dit.

(Rédacteurs :Gao Ke, Yishuang Liu)
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