Dernière mise à jour à 08h24 le 15/01
L'amiral Evangelos Apostolakis, ancien chef de l'état-major général de la Défense nationale de Grèce, a pris lundi ses nouvelles fonctions de ministre de la Défense, juste avant le vote de confiance du Parlement envers le gouvernement grec qui doit avoir lieu mercredi soir, a rapporté l'agence de presse nationale grecque, AMNA.
La cérémonie d'investiture du nouveau ministre de la Défense a eu lieu en présence du président grec Prokopis Pavlopoulos et du Premier ministre Alexis Tsipras, quelques heures après que le Conseil gouvernemental des Affaires étrangères et de la Défense (KYSEA) eut révoqué ses fonctions au sein des forces armées pour lui permettre d'assumer son nouveau poste.
Son adjoint Constantinos Floros reprendra temporairement ses fonctions, selon un communiqué électronique du ministère de la Défense.
M. Apostolakis remplacera Panos Kammenos, qui a démissionné dimanche et a fait sortir des membres du parti qu'il dirige de la coalition au pouvoir.
Après presque quatre années d'alliance avec SYRIZA, le parti de gauche de M. Tsipras, le parti de droite des Grecs indépendants (ANEL) s'est en effet retiré du gouvernement en raison de son opposition à l'accord conclu l'été dernier sur le nouveau nom de la Macédoine.
En vertu de cet accord, qui a été ratifié la semaine dernière par le parlement de Skopje, et qui sera soumis au vote du parlement grec en février, l'Ancienne république yougoslave de Macédoine (ARYM) se renommera "République de Macédoine du Nord", en échange d'un déblocage de sa candidature à l'Union européenne (UE) et à l'Organisation du Traité de l'Atlantique nord (OTAN).
Cet accord vise à mettre fin à un litige qui oppose les deux voisins depuis 1991 au sujet de l'usage du terme de "Macédoine".
Le parti ANEL de M. Kammenos et plusieurs autres opposants à cet accord ont affirmé qu'ils n'étaient pas convaincus que cet accord puisse réellement couper court à toute future revendication territoriale de la part de ce petit Etat des Balkans.
SYRIZA ne dispose que de 145 sièges sur les 300 que compte le parlement grec, et M. Tsipras aura donc besoin du soutien de plusieurs députés de l'opposition pour remporter le vote de confiance du parlement envers son gouvernement.