Dernière mise à jour à 13h18 le 05/07
A peine dix pour cent des travailleurs perçoivent près de la moitié des rémunérations mondiales, selon les estimations de la distribution du revenu du travail publiées jeudi par l'Organisation internationale du travail (OIT).
"Les inégalités salariales demeurent un phénomène répandu dans le monde du travail", souligne le document qui ajoute qu'en termes relatifs, les augmentations des plus hauts revenus du travail s'accompagnent de pertes pour tous les autres.
Selon les estimations de l'OIT, globalement, seuls 10% des travailleurs perçoivent 48,9% du total des rémunérations mondiales, tandis que les 50% de travailleurs les moins bien rémunérés n'en touchent que 6,4%,
Qui plus est, les 20% de travailleurs qui ont les plus faibles revenus - environ 650 millions de travailleurs - gagnent moins d'un pour cent des revenus du travail à l'échelle mondiale, un chiffre quasiment inchangé en 13 ans.
Par ailleurs, cette nouvelle série de données de l'OIT montre que les inégalités globales des revenus du travail à l'échelle mondiale ont reculé depuis 2004.
"Cependant, ce n'est pas dû à une réduction des inégalités au sein des pays - au niveau national, les inégalités salariales continuent même d'augmenter. Ce recul s'explique plutôt par la prospérité grandissante dans les vastes économies émergentes, à savoir la Chine et l'Inde", a précisé l'agence onusienne basée à Genève. De manière générale, on constate que les inégalités de revenu demeurent généralisées dans le monde du travail.
L'OIT a noté que les pays présentant les répartitions les plus inégales sont la République démocratique du Congo, la Côte d'Ivoire, le Libéria, le Niger et l'Ouganda.
De façon générale, la forte inégalité des revenus du travail dans les pays en développement tient à la fois à une tranche supérieure de la distribution avec des revenus très importants et à une part importante de la population active ayant un revenu du travail extrêmement bas, a expliqué l'OIT.