Le conflit israélo-palestinien est bloqué dans une paralysie dangereuse, avertit la chef des affaires politiques de l'ONU

Le conflit israélo-palestinien reste bloqué dans une paralysie dangereuse qui alimente l'extrémisme et exacerbe les tensions en Israël et dans les territoires palestiniens occupés, a indiqué mardi la chef des affaires politiques de l'ONU.

S'adressant au Conseil de sécurité de l'ONU lors d'un débat public trimestriel de celui-ci sur la situation au Moyen-Orient, la secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires politiques et de construction de la paix, Rosemary DiCarlo a souligné qu'on observait un risque croissant d'actions unilatérales et de perte d'espoir dans la possibilité de réaliser la paix par la négociation.

La Cour de district de Jérusalem avait déclaré le mois dernier que quatre maisons de la colonie d'Alei Zahav pouvaient être régularisées rétroactivement en application de la loi israélienne "bien qu'elles aient été construites sur des terrains privés palestiniens", a rappelé Mme DiCarlo.

Elle a réaffirmé que ces colonies constituaient un obstacle important à la paix et qu'elles étaient contraires au droit international.

Les démolitions et confiscations de structures détenues par des Palestiniens par les autorités israéliennes se sont également poursuivies, a-t-elle indiqué, ajoutant que 66 structures avaient été démolies ou saisies, principalement en raison d'une absence de permis de construire israéliens, qui sont presque impossibles à obtenir pour des Palestiniens.

Selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires, ces mesures ont entraîné le déplacement de 90 Palestiniens, dont 58 enfants, et affecté les conditions de vie d'environ 6 300 personnes.