Dernière mise à jour à 09h09 le 21/08
Une responsable humanitaire de l'ONU a rapporté mardi que de nombreux programmes au Yémen devaient cesser leur activité en raison de la lenteur de réalisation des promesses de dons pour ce pays ravagé par un conflit.
La sous-secrétaire générale aux affaires humanitaires de l'ONU, Ursula Mueller, a déclaré au Conseil de sécurité que "seuls 34% des besoins prévus ont été réalisés" alors que "l'année dernière, à cette époque de l'année, le programme était financé à 65%".
Lors d'une conférence de l'ONU en février, les donateurs ont promis 2,6 milliards de dollars pour l'aide humanitaire au Yémen, avec au premier rang de ces donateurs l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.
Ce montant représentait une augmentation de 30% par rapport à 2018.
Presque tous les donateurs ont payé la majeure partie de leurs promesses de dons pour 2019, mais "les plus grands donateurs (...) n'ont jusqu'à présent versé qu'une modeste partie de ce qu'ils avaient promis", a indiqué Mme Mueller.
Dans le cadre de l'opération humanitaire la plus importante au monde, les agences travaillant par le biais du plan de réponse de l'ONU viennent en aide à 12 millions de Yéménites en moyenne chaque mois.
"Mais cela va en grande partie prendre fin" du fait de l'insuffisance des financements, a indiqué cette responsable de l'ONU.
Elle a évoqué l'annulation de programmes de vaccination, d'approvisionnements aux établissements de santé et de programmes de prévention du choléra la semaine dernière.
Elle a également souligné que les programmes d'eau et d'assainissement prendraient fin dans quatre gouvernorats dans les prochains jours, ce qui devrait exposer 300 000 personnes déplacées à un risque extrême de choléra.
"D'ici à la fin septembre, les programmes WASH (programmes d'eau, assainissement et hygiène) touchant un million de personnes supplémentaires devront également fermer", a-t-elle dit, ajoutant que "en septembre, nous serons forcés de fermer des programmes vitaux pour 2,5 millions d'enfants mal nourris".