Dernière mise à jour à 09h09 le 21/08
Le récent test par Washington d'un type de missile auparavant interdit par le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) prouve que les Etats-Unis se préparaient depuis longtemps déjà à se retirer de ce traité de limitation des armements, a déclaré mardi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
"C'était en préparation depuis longtemps, bien avant le 2 août, date à laquelle les obligations légales des deux parties dans le cadre du traité FNI ont officiellement expiré", a indiqué M. Lavrov à la presse pendant l'inauguration d'une exposition sur la Seconde Guerre mondiale, selon le ministère des Affaires étrangères.
Le diplomate a rappelé que le conseiller américain à la sécurité nationale, John Bolton, avait déclaré dès le mois d'octobre dernier que le président américain Donald Trump avait décidé de se retirer du traité.
"Apparemment, c'est à ce moment-là, ou peut-être même encore plus tôt, qu'ils ont commencé à préparer des essais enfreignant les paramètres du traité FNI", a affirmé M. Lavrov.
Un peu plus tôt dans la journée, le porte-parole du Kremlin Dimitri Peskov a souligné que ce genre de test "ne pouvait pas être préparé en l'espace de quelques semaines, ni même de quelques mois", suggérant que les Etats-Unis projetaient de développer ce type d'armes depuis longtemps déjà.
Ce test de missile prouve que c'est Washington - et non pas Moscou - qui est responsable de l'effondrement de cet accord historique, a déclaré M. Peskov.
Lundi, le Pentagone a annoncé dans un communiqué que les Etats-Unis avaient testé un nouveau missile de croisière conventionnel tiré depuis le sol, capable de toucher une cible à plus de 500 km de son site de lancement.
Le traité FNI, qui interdisait les missiles basés au sol d'une portée comprise entre 500 et 5 500 km, a cessé de s'appliquer le 2 août, après que les Etats-Unis et la Russie se sont mutuellement accusés de l'avoir enfreint.