Dernière mise à jour à 09h11 le 23/10
Le négociateur en chef de l'Union européenne (UE) Michel Barnier a appelé mardi à tirer les "conséquences" et les "leçons" du Brexit.
"Le Brexit n'est pas la fin de l'histoire, ce n'est pas une destination", a-t-il dit devant les eurodéputés à l'issue d'un débat en plénière consacré aux conclusions du sommet européen de Bruxelles des 17 et 18 octobre.
"Il va falloir renégocier pour reconstruire tout ce qui a été détricoté par la volonté de ceux qui ont soutenu le Brexit", "pendant un an, deux ans, trois ans", a-t-il ajouté, évoquant notamment le commerce, la cooperation policière et judiciaire, la recherche.
"Nous avons travaillé en mettant en perspective cette négociation", a-t-il dit, soulignant les "conséquences innombrables et souvent sous-estimées" du Brexit et appelant à en tirer les "leçons".
"Il faut dire la vérité aux citoyens avant qu'ils votent", a-t-il poursuivi, pointant du doigt les partisans du Brexit.
Evoquant "une colère sociale", il a appelé à "mettre sur pied un agenda positif pour l'Europe".
Michel Barnier est également revenu sur sa mission, "celle de travailler à un traité organisant un retrait ordonné", alors que la confusion reste complète malgré le nouvel accord de divorce trouvé in extremis entre Londres et Bruxelles vendredi dernier.
"Nous avons, tout au long de ces trois années, travaillé avec objectivité en cherchant avec ténacité et patience des solutions opérationnelles et juridiquement valables (...) en respectant nos partenaires britanniques et aussi sans nous laisser influencer par les turbulences et les discussions politiques internes au Royaume-Uni", a-t-il déclaré, alors que deux nouveaux votes sont prévus ce mardi à la Chambre des communes à Londres.
Plus de trois ans après le vote favorable des Britanniques à une sortie de l'UE, le Parlement européen - qui sera la dernière instance à valider l'accord de divorce - reste suspendu à une ratification de l'accord à Londres.