Dernière mise à jour à 09h03 le 04/11
Des responsables de la communauté arabe en Israël ont lancé ce dimanche une grève de la faim, accusant les autorités israéliennes d'ignorer la hausse de la criminalité dans les communautés arabes.
La grève, à laquelle participent des dirigeants arabes dont des membres du Parlement, des maires et des chefs de partis, a été organisée avec la mise en place d'une tente de protestation en face du bureau du Premier ministre à Jérusalem.
Selon le Haut Comité de suivi des Arabes d'Israël, un organisme-cadre non parlementaire rassemblant les corps du grand public arabo-israélien, cette grève de la faim durera jusqu'à mardi.
Les manifestants ont déclaré que la police israélienne ne faisait pas assez d'efforts pour éradiquer la criminalité dans les communautés arabes, exigeant un plan du gouvernement pour réduire la violence et la vente d'armes.
Le week-end dernier, deux meurtres ont eu lieu dans la communauté arabe dans le nord d'Israël, portant à 80 le nombre de personnes assassinées au sein de la communauté arabe en 2019.
Mohammad Barakeh, directeur du comité arabe, a accusé le gouvernement et la police d'être responsables de l'augmentation de la criminalité dans les communautés arabes.
"La proportion de personnes assassinées dans la société arabe en Israël est de 52 pour un million, contre seulement 9 pour un million en Cisjordanie palestinienne et 11 pour un million en Jordanie voisine", a fait savoir M. Barakeh.
Selon lui, le comité envisage de déposer un appel devant la Cour suprême de justice d'Israël.