Dernière mise à jour à 09h47 le 04/11
Dans le cadre de la Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre des journalistes, célébrée chaque année le 2 novembre, l'UNESCO a publié récemment un nouveau rapport pour mettre en garde contre la violence envers les médias.
Selon ce nouveau rapport, près de 90% des responsables des assassinats de 1 109 journalistes dans le monde entre 2006 et 2018 n'ont pas été châtiés. Les Tendances mondiales en matière de liberté d'expression et de développement des médias notent une augmentation de 18% des assassinats de journalistes entre 2014 et 2018 par rapport aux cinq années précédentes.
La région des États arabes a été la plus meurtrière pour la presse (30% des assassinats dans le monde), suivie par l'Amérique latine et les Caraïbes (26%) et l'Asie-Pacifique (24%), selon le rapport onusien.
Le rapport montre qu'au cours des deux dernières années (2017-2018), 55% des assassinats de journalistes ont eu lieu dans des pays en paix. Cette tendance illustre l'évolution de la nature des meurtres de journalistes qui sont souvent pris pour cible en raison de leurs reportages sur la politique, la criminalité et la corruption.
À ce stade, l'UNESCO a enregistré un nombre d'assassinats moins élevé en 2019 que pour la même période l'an dernier, avec 43 assassinats de journalistes dénoncés par la Directrice générale de l'Organisation au 30 octobre 2019, contre 90 à la même date en 2018.
"L'UNESCO rend comptables de leurs actes tous ceux qui mettent les journalistes en danger, tous ceux qui tuent des journalistes, et tous ceux qui ne font rien pour mettre fin à cette violence", a déclaré Audrey Azoulay, directrice générale de l'UNESCO, dans son message pour cette Journée. "La mort d'un journaliste ne devrait jamais signer la fin de la quête de vérité", a-t-elle ajouté.