Dernière mise à jour à 09h38 le 14/11
La Commission du renseignement de la Chambre des représentants des États-Unis a organisé mercredi sa première audience publique depuis le lancement en septembre par les représentants démocrates d'une procédure de destitution contre le président Donald Trump visant à déterminer s'il a commis un abus de pouvoir dans ses interactions avec l'Ukraine.
Ont comparu lors de cette première audience publique le chargé d'affaires de l'ambassade américaine en Ukraine, William Taylor, et le secrétaire d'État adjoint en charge des affaires européennes et eurasiennes, George Kent. MM. Taylor et M. Kent ont tous deux effectué des dépositions à huis-clos auprès des législateurs de la Chambre des Représentants en octobre, et exprimé à cette occasion des préoccupations concernant les relations du président avec Kiev.
Dans son discours d'ouverture préparé à cette occasion, le président du Comité du renseignement de la chambre, Adam Schiff, représentant démocrate de Californie et cible fréquente des attaques de M. Trump depuis le début de la procédure de destitution, a déclaré que ces interrogations de témoins visaient à obtenir des réponses pour déterminer si M. Trump a profité d'une réunion à la Maison Blanche avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et exploité l'aide militaire de plusieurs million de dollars accordée à ce pays pour faire pression sur le dirigeant ukrainien, afin qu'il enquête sur des adversaires politiques de M. Trump.
"Et si le président Trump a fait l'une ou l'autre de ces choses, si un tel abus de pouvoir est compatible avec la fonction présidentielle", a déclaré M. Schiff. "La question est aussi simple et aussi terrible que cela".
Devin Nunes, membre du Comité sur le renseignement et principal responsable républicain au sein de ce panel, a condamné dans son discours d'ouverture la tentative de destitution menée par les démocrates, dénonçant une campagne de diffamation orchestrée contre M. Trump.
"Nous sommes censés croire ces gens sur parole lorsqu'ils profèrent une nouvelle série d'allégations, mais toute personne qui connaît la politique de terre brûlée des démocrates contre le président Trump ne serait pas surprise de voir tous les signes habituels montrant qu'il s'agit d'une campagne de diffamation médiatique soigneusement orchestrée", a déclaré M. Nunes.