Dernière mise à jour à 09h35 le 15/11
Alors que le personnel de la fonction publique hospitalière manifestait en nombre jeudi à Paris, le chef de l'Etat français Emmanuel Macron, en déplacement dans la Marne (Grand Est), a annoncé qu'un "plan d'urgence" pour l'hôpital public sera présenté mercredi prochain.
"Je voulais, en ce jour, dire toute ma considération à l'engagement des personnels soignants. J'ai entendu leur colère et leur indignation face à des conditions de travail parfois devenues impossibles", a déclaré le président Macron, jeudi après-midi, alors que le personnel de la fonction publique hospitalière, les syndicats, les étudiants défilaient nombreux dans les rues de Paris.
"Tout cela, nous en héritons, mais nous le découvrons pas. Dès mon élection j'ai voulu marquer la rupture : nous avons interrompu la spirale déflationniste où les tarifs hospitaliers baissaient chaque année depuis 10 ans, et qui faisaient baisser les revenus des hôpitaux. Pour la première fois, ils ont augmenté en 2019", a dit le chef de l'Etat.
"Nous n'avons pas attendu aujourd'hui pour réagir. Toutefois, je regarde la colère, j'observe les difficultés de fonctionner. Le plan qui a été mis en œuvre ne va pas assez vite", a-t-il poursuivi en annonçant un "plan d'urgence" pour "accélérer la transformation engagée à l'hôpital".
Ce "plan d'action renforcée" sera annoncé mercredi prochain après le conseil des ministres, a-t-il indiqué. "Ce plan d'urgence doit aussi porter des logiques de réorganisation (...) et revoir la gouvernance de l'hôpital public", a-t-il ajouté.
"Je ne veux pas qu'avec notre hôpital public on prenne le moindre risque", a insisté le président Macron. "Nous devons assumer à court terme un investissement plus fort, plus massif, dans notre santé pour le bien de tous", a-t-il dit.