Dernière mise à jour à 09h19 le 27/11
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a appelé mardi les dirigeants politiques kurdes de Syrie à tenir parole et à honorer l'accord russo-turc concernant les mesures communes visant à résoudre la situation dans le nord-est de la Syrie.
Lors d'une conférence de presse, M. Lavrov a déclaré que les Kurdes syriens avaient "perdu leur enthousiasme pour la coopération" immédiatement après que les États-Unis ont ramené leurs troupes dans le nord du pays, et qu'ils avaient recommencé à s'appuyer sur le soutien des États-Unis.
"Dès la signature de ce protocole le 22 octobre, nous avons assuré l'accord pour sa mise en oeuvre par le président syrien Bachar Al-Assad et des dirigeants kurdes, qui ont assuré vigoureusement qu'ils coopéreraient", a indiqué M. Lavrov.
"Je conseillerais à nos confrères kurdes d'être cohérents et de ne pas participer à des activités douteuses", a-t-il ajouté.
Les Kurdes syriens doivent comprendre que leurs droits ne peuvent être garantis que dans le cadre de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la Syrien, a souligné le ministre russe, ajoutant qu'ils devraient pour cela débuter un dialogue réel et complet avec le gouvernement syrien.
Après avoir déclaré son intention de retirer toutes les forces américaines de l'est de la Syrie, le président des États-Unis Donald Trump a annoncé le mois dernier que certaines troupes resteraient pour "sécuriser le pétrole".
Le 22 octobre, le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan ont signé, lors d'une réunion à Sotchi en Russie, un accord sur le retrait des combattants kurdes à 30 km de la frontière turque et sur le lancement de patrouilles conjointes entre les soldats turcs et russes dans une région convenue à 10 km de la frontière turque.