Le Qatar manque de sérieux pour mettre fin au différend du Golfe, selon le ministre bahreïni des Affaires étrangères

Le ministre bahreïni des Affaires étrangères, le cheikh Khalid bin Ahmed Al Khalifa, a déclaré mardi être déçu par le "manque de sérieux" du Qatar pour mettre fin à son différend avec les quatre pays arabes le boycottant.

"Ce manque de sérieux était évident dans la manière dont le Qatar a géré sa participation au 40e sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG), à Ryad, aujourd'hui, en l'absence de l'émir du Qatar", a déclaré le ministre bahreïni dans un communiqué publié par l'Agence de presse officielle de Bahreïn (BNA).

Le ministre a fait remarquer que le Qatar n'a envoyé qu'un fonctionnaire, qui n'a aucune autorité ou instruction pour mettre fin au différend ou assister au sommet du CCG.

L'Arabie saoudite a accueilli le sommet du CCG mardi et les dirigeants du Golfe ont discuté des moyens de renforcer la coopération et l'intégration dans les domaines de la politique, de la défense et de la sécurité, tout en examinant les développements politiques régionaux et internationaux.

L'émir qatari, le cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, a reçu une invitation du roi saoudien Salman bin Abdulaziz Al Saud le priant de participer au sommet, mais il ne s'y est pas présenté alors qu'il espérait que sa présence pourrait mettre un terme à la crise dans le Golfe.

L'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l'Égypte imposent un blocus diplomatique et économique au Qatar depuis juin 2017, affirmant que ce pays riche en gaz soutient le terrorisme et s'ingère dans leurs affaires intérieures.

Le Qatar a nié ces accusations à plusieurs reprises tout en rejetant une liste de demandes de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite visant à ce qu'il modifie sa politique étrangère.