Dernière mise à jour à 08h59 le 11/12
Le segment de haut niveau de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP25) a débuté mardi par un appel pressant à la communauté internationale, qui doit agir au plus vite si elle veut encore pouvoir lutter efficacement contre la crise climatique.
La Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Patricia Espinosa, a appelé les gouvernements à conclure cette année un accord pour réglementer le marché du carbone, qui constitue, selon elle, une pierre d'achoppement pour de nombreux pays.
Le président de la 74e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, Tijjani Muhammad-Bande, était également présent à l'ouverture de la réunion, et s'est joint à Mme Espinosa pour appeler les gouvernements à agir de toute urgence.
"Nous devons agir maintenant, nous devons agir pour la prochaine génération. Je suis convaincu que nous y parviendrons", a-t-il déclaré.
M. Muhammad-Bande a déclaré que l'Accord de Paris était le seul accord universellement contraignant capable de lutter efficacement contre le changement climatique, et l'a qualifié de "jalon essentiel du multilatéralisme", dans la mesure où aucune contribution nationale individuelle ne sera suffisante pour maintenir l'augmentation des températures mondiales en dessous de 1,5 degré Celsius.
La ministre espagnole de la Transition écologique, Teresa Ribera, a quant à elle souligné que dix années avaient déjà été gaspillées dans la lutte contre le changement climatique, un bilan à la fois "frappant et effrayant".
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a ainsi révélé qu'il ne restait pas plus de dix ans pour éviter une catastrophe climatique majeure, un délai qui est "porteur d'espoir", mais qui représente également un "défi", a-t-elle ajouté.