Dernière mise à jour à 09h47 le 06/01
Le Tribunal électoral suprême (TES) de Bolivie a fixé au 3 mai la tenue des élections présidentielle et législatives, a annoncé vendredi son vice-président, Oscar Hassenteufel.
"Le premier dimanche de mai", a-t-il dit à des journalistes lors d'un événement à Sucre (sud), ajoutant qu'une annonce officielle serait faite lundi. Salvador Romero, le président du TES, a précisé à La Paz que le budget électoral serait bien moins important que celui des élections d'octobre, qui avaient coûté 217,3 millions de bolivianos (31,5 millions de dollars).
Ce pays d'Amérique du Sud est plongé dans l'incertitude politique depuis que l'opposition de droite a rejeté la réélection en octobre dernier du premier président indigène du pays, Evo Morales, pour un quatrième mandat, parlant de fraude électorale.
M. Morales a alors démissionné et s'est enfui au Mexique après que les forces militaires et policières se soient ralliées à l'opposition conservatrice. Il a depuis pris la direction de l'Argentine.
La sénatrice d'opposition Jeanine Anez s'est vue confier la présidence par intérim du pays et a présidé au processus d'organisation de nouvelles élections à l'Assemblée législative, où le parti du Mouvement vers le socialisme (MAS) de M. Morales détient la majorité des sièges.
Le MAS n'a pas encore nommé son candidat à la présidence et son colistier, tandis que plusieurs partis d'opposition ont déjà annoncé les leurs, dont Luis Fernando Camacho, le principal critique de M. Morales, Marco Pumari, président du Comité civique de Potosi, Felix Patzi, gouverneur de La Paz, ou encore l'ex-président Carlos Mesa.