Dernière mise à jour à 11h00 le 10/01
Les prix internationaux des produits alimentaires ont augmenté en décembre, pour le troisième mois consécutif, alors qu'une forte reprise des prix des huiles végétales a fait grimper l'indice de la FAO à son niveau le plus élevé des cinq dernières années, a annoncé jeudi dans un communiqué l'agence onusienne basée à Rome.
L'indice de la FAO des prix des produits alimentaires a atteint en moyenne 181,7 points au cours de ce mois, soit une hausse de 2,5% depuis novembre et représente le niveau le plus élevé depuis décembre 2014.
Pour l'ensemble de l'année 2019, l'indice - qui indique les variations mensuelles des prix internationaux des produits alimentaires - a atteint en moyenne 171,5 points, soit environ 1,8% de plus qu'en 2018 et toutefois 25% de moins que son taux record de 2011, a précisé l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
L'indice de la FAO des prix des huiles végétales a augmenté de 9,4% depuis novembre, soit une hausse pour le sixième mois consécutif.
L'indice de la FAO du prix du sucre a augmenté de 4,8% depuis novembre. La hausse a été provoquée en partie par l'augmentation des prix du pétrole brut qui a encouragé les raffineries de sucre à recourir davantage à la canne à sucre pour la production d'éthanol, avec pour effet de réduire la disponibilité du sucre sur le marché mondial.
L'indice de la FAO des prix des produits laitiers a connu une hausse de 3,3% ce mois-ci, soutenue par le prix du fromage qui a augmenté de près de 8% malgré la réduction des disponibilités à l'exportation depuis l'Union européenne et l'Océanie.
L'indice de la FAO des prix des céréales a enregistré une hausse de 1,4%, essentiellement guidée par le prix du blé et ce, malgré la demande croissante d'importation depuis la Chine et les problèmes logistiques que la France a connus du fait des manifestations dans le pays.
L'indice de la FAO des prix de la viande a atteint en moyenne 191,6 points en décembre, soit un niveau plutôt stable par rapport à sa valeur révisée en novembre. Le sous-indice a clôturé l'année avec 18% de plus qu'en décembre 2018, du fait de la hausse des cotations de la viande de porc provoquée à la fois par la forte demande d'importation de la part de l'Asie et par la demande interne d'avant les fêtes de la part de l'Union européenne et du Brésil.