Dernière mise à jour à 18h03 le 09/01
Photo d'archive de Xinhua montrant Ruz, cultivateur de fleurs, et son épouse Tajinisa montrant leurs sauces à la rose maison dans un village de Hotan, dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang (nord-ouest de la Chine).
Les faits parlent plus que les mots, et les gens honnêtes peuvent faire le tri entre le bien le mal, a déclaré Wang Yi, conseiller d'État et ministre des Affaires étrangères chinois, au journal égyptien Al-Ahram, lorsqu'il lui a été demandé de répondre à certains reportages des médias concernant les politiques « strictes » du gouvernement chinois envers sa minorité musulmane, en particulier les Ouïghours du Xinjiang. Son interview complète a été publiée le 8 janvier.
Depuis la fin de 2018, plus de 70 délégations étrangères, soit environ 1 000 personnes, y compris du personnel d'Al-Ahram, ont visité le Xinjiang, a noté M. Wang. « Ils ont pu avoir une vision de première main d'un Xinjiang stable, prospère et en développement et ont déclaré que ses efforts de lutte contre le terrorisme et de déradicalisation pouvaient inspirer les autres ».
Certains médias occidentaux choisissent d'ignorer les faits de base, a souligné le ministre, réitérant leur position consistant à proférer des mensonges pour salir et discréditer les efforts de lutte contre le terrorisme et de déradicalisation dans le Xinjiang, et même essayer de creuser un fossé entre la Chine et les pays islamiques.
« La stabilité est la condition préalable au développement. Ce que le Xinjiang a accompli aujourd'hui n'aurait pas été possible sans les mesures prises ces dernières années pour lutter contre le terrorisme et maintenir la stabilité », a indiqué M. Wang au journal.
Lors d'une rencontre avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, le 7 janvier, M. Wang a également salué le soutien ferme de celle-ci au Xinjiang, après que M. Gheit a déclaré que la Ligue arabe comprenait parfaitement la position de la Chine sur les questions liées au Xinjiang et n'imposerait jamais sa volonté à la Chine.
Wang Yi est en tournée en Égypte, à Djibouti, en Érythrée, au Burundi et au Zimbabwe du 7 au 13 janvier, ce qui est conforme à une longue tradition selon laquelle les ministres chinois des Affaires étrangères commencent chaque année des voyages en Afrique.
Sur la Libye
Dans son interview, M. Wang a également expliqué la position de la Chine sur l'escalade récente des tensions dans la région de la Méditerranée orientale, à l'heure où la violation par la Turquie de la souveraineté de la Libye et des ressources pétrolières et gazières de la région méditerranéenne ont intensifié les tensions dans cette zone.
« L'option militaire ne mènera nulle part et ne causera que des ennuis sans fin », a averti M. Wang, ajoutant que la Chine soutenait un processus politique « dirigé et maîtrisé par les Libyens » sous les auspices de l'ONU pour aider à mettre fin aux conflits, reprendre le dialogue politique et déboucher sur une paix durable le plus tôt possible.
Ce qui est le plus urgent, a-t-il poursuivi, c'est que toutes les parties concernées agissent dans l'intérêt fondamental du peuple libyen et de la paix et de la stabilité de la région, facilitent un cessez-le-feu rapide entre les parties en conflit en Libye et les ramènent sur la voie du dialogue et de la négociation.
Faisant écho au point de vue du ministre sur la situation en Libye, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang, a de son côté déclaré le 8 janvier lors d'une conférence de presse quotidienne que la Chine est toujours convaincue que la question libyenne ne peut être véritablement et correctement réglée que par des moyens politiques.