Dernière mise à jour à 09h40 le 09/01
Le chef de la majorité républicaine au Sénat américain, Mitch McConnell, a assuré mardi disposer de suffisamment de voix au sein de son groupe pour pouvoir fixer les règles du procès en destitution du président Donald Trump.
"Nous avons les voix", a-t-il dit à des journalistes à l'issue d'un déjeuner avec des membres du groupe parlementaire républicain.
Ce procès en destitution demeure toujours en suspens, élus démocrates et républicains étant en désaccord sur les conditions de sa tenue.
La Chambre des représentants, dominée par les démocrates, a voté le mois dernier la mise en accusation de M. Trump, accusé d'abus de pouvoir et d'entrave à la bonne marche du Congrès. Mais la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, bloque l'envoi des articles de mise en accusation au Sénat, où les républicains disposent d'une courte majorité.
Mme Pelosi et Chuck Schumer, le chef du groupe démocrate au Sénat, veulent s'assurer que les règles du procès en destitution puissent permettre d'ajouter des témoins et des documents nouveaux. Si les républicains refusent, ce sera la preuve d'une "terrible dissimulation", a averti M. Schumer.
Une demande à nouveau rejetée mardi par M. McConnell. "Cinquante et un sénateurs détermineront ce qu'il faudra faire et il y aura, j'en suis sûr, d'intenses discussions -une fois la première phase passée- sur cette question des témoins", a dit l'élu du Kentucky.
Cette procédure de destitution a été lancée en raison d'un appel téléphonique controversé en juillet dernier entre M. Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. L'hôte de la Maison Blanche est accusé d'avoir conditionné une aide militaire américaine à Kiev en l'échange de l'ouverture d'une enquête en Ukraine sur l'ancien vice-président américain Joe Biden et son fils Hunter.