Dernière mise à jour à 10h47 le 11/02
L'augmentation des bombardements et des frappes aériennes à Idleb et dans les régions avoisinantes a profondément alarmé les Nations Unies, préoccupées par la sécurité et la protection de plus de trois millions de civils dans la région, dont la plupart sont déjà des personnes déplacées, a déclaré lundi un porte-parole de l'ONU.
Selon Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, le Bureau des droits de l'homme de l'ONU a établi qu'au moins 49 civils, dont 14 femmes et 17 enfants, ont été tués dans des incidents entre le 1er et le 5 février cette année.
En janvier, le même bureau avait annoncé qu'au moins 186 civils, dont 33 femmes, 37 jeunes garçons et 30 jeunes filles, avaient été tués.
Depuis le 1er décembre 2019, environ 689.000 civils ont été déplacés en raison des hostilités, dont environ 80% sont des femmes et enfants. Cela représente une augmentation de plus de 100.000 civils en moins d'une semaine, a indiqué M. Haq.
Par ailleurs, a-t-il dit, au cours du week-end, la pluie et la neige et les températures glaciales dans le nord-ouest de la Syrie ont aggravé les conditions déjà difficiles pour les personnes déplacées et les communautés d'accueil. Les personnes les plus touchées sont celles qui sont hébergées dans des camps, des habitats informels ou des bâtiments inachevés.
Le porte-parole a souligné que la nourriture, les abris, l'eau et l'assainissement, l'hygiène, la santé, l'éducation et l'aide à la protection sont tous des priorités urgentes.
La communauté humanitaire prévoit de faire face aux besoins de près de 800.000 personnes dans le nord-ouest de la Syrie pendant six mois, a-t-il déclaré. Jusqu'à 336 millions de dollars seront nécessaires pour cela.