Dernière mise à jour à 09h46 le 21/02
Alors que l'Assemblée nationale a débuté depuis lundi dernier l'examen du projet de réforme des retraites en plénière, les syndicats et organisations de jeunesse continuent la mobilisation pour obtenir le retrait dudit projet.
Plusieurs milliers de personnes appartenant aux différents corps de métiers ont à nouveau défilé jeudi partout en France contre le projet de réforme des retraites qui prévoit entre autres, l'allongement de l'âge de la retraite, l'établissement d'un système de retraite à point et la suppression des régimes spéciaux.
Cette dixième journée nationale interprofessionnelle organisée par l'intersyndicale a rassemblé à Paris plusieurs corps de métiers - avocats, enseignants, cheminots ainsi que des étudiants et des gilets jaunes - autour du même mot d'ordre : le retrait du projet de réforme des retraites. Les manifestants entendent ainsi mettre la pression sur le gouvernement pour le contraindre à retirer son projet actuellement en débat à l'Assemblée nationale.
"La détermination est toujours la même, et malgré cette période de congés scolaire il y a encore du monde dans la rue. On n'est pas décidé à lâcher le morceau", a déclaré le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez en marge du défilé parisien, qui est parti de Montparnasse à Place d'Italie.
Dans le cortège parisien figurent plusieurs responsables politiques de gauche opposés à cette réforme comme Olivier Besancenot, du nouveau parti anticapitaliste. "Ce n'est pas au parlement que l'issue de ce conflit va avoir lieu, ce sera dans la rue", a-t-il indiqué.
Pour Ian Brossat du Parti communiste français (PCF), le rôle des députés, notamment de l'opposition de gauche, "c'est de faire en sorte que la voix de ceux qui ne veulent pas des cette retraite, et qui sont majoritaire dans le pays, s'exprime à l'intérieur de l'hémicycle".
L'ambiance est tendue à l'Assemblée nationale où le projet de réforme est en débat depuis lundi dernier. Les députés issus des partis de gauche font obstruction pour empêcher le vote du texte. 41000 amendements ont été déposés, dont 23000 par les seuls députés de la France insoumise (LFI) qui vise ainsi à bloquer le processus.
"La stratégie c'est retarder le projet, qu'il ne soit pas adopté et, être en échos avec la mobilisation sociale", a déclaré ce jeudi à l'Assemblée nationale, la députée LFI, Clémentine Autain tout en précisant qu'ils utiliseront tous les moyens à leur disposition pour y arriver.
Mercredi dernier, la CGT a suspendu sa participation à la Conférence de financement sur la réforme des retraites, dénonçant un "compromis impossible" avec le gouvernement. Le syndicat a annoncé une Conférence de financement alternative sur la réforme des retraites avec les membres de l'intersyndicale.