Dernière mise à jour à 11h09 le 02/04
Alors que la France est confinée depuis maintenant 14 jours, le Premier ministre français Edouard Philippe, a évoqué un déconfinement "par étape" et "régionalisé" lors de son audition à l'Assemblée nationale ce mercredi.
"Nous ne nous acheminons pas vers un déconfinement qui serait général et absolu, en une fois, partout, et pour tout le monde", a indiqué Edouard Philippe face aux 31 députés qui l'interrogeaient en visioconférence.
"Nous avons demandé à plusieurs équipes de travailler sur des hypothèses de déconfinement régionalisé ou dépendant de campagne de tests ou de classes d'âges, la discussion devra avoir lieu, être présentée et discutée, prendre en compte des impératifs de santé et nous espérons pouvoir avancer sur le sujet et présenter des éléments dans les jours, les semaines qui viennent, de façon à pouvoir exposer et donner une perspective à nos concitoyens", a-t-il expliqué.
"Nous espérons pouvoir présenter des éléments d'une stratégie de déconfinement dans les jours, les semaines qui viennent.", a-t-il déclaré, soulignant que les décisions prises par le gouvernement "sont souvent prises sur le fondement d'informations parfois incomplètes et souvent contradictoires (...) nous ne savons pas tout."
Selon le Premier ministre, l'objectif du gouvernement français est de parvenir à évaluer le degré d'immunité de la population face au COVID-19, ainsi que "la proportion de nos concitoyens ayant été au contact avec le virus."
Interrogé à propos du baccalauréat, Edouard Philippe a expliqué que l'épreuve nationale ne pourrait pas se dérouler dans des conditions habituelles : "Il nous paraît délicat d'imaginer que l'on puisse faire comme si de rien n'était et imaginer que le bac 2020 se passerait dans des conditions normales. Je ne crois pas, au jour où nous parlons, qu'ils puissent passer cet examen dans des conditions normales, comme si de rien n'était. (...) Il faut donc étudier cette question."
Le ministre français de la Santé, Olivier Véran, était également interrogé par les députés, notamment sur l'approvisionnement en masques. "Nous avons déstocké depuis le début de l'épidémie plus de 110 millions de masques (...) Nous estimons la demande à 40 millions de masques hebdomadaires", a-t-il indiqué, rappelant que "la France a passé une commande pour un milliard et demi de masques en France et à l'étranger", renforçant le stock national "de 28 millions, huit millions par une production nationale, le reste par des dons et des importations."