Dernière mise à jour à 14h11 le 27/04
La Commission européenne du voyage (CEV), une organisation touristique européenne, a déclaré que le secteur du tourisme européen avait besoin de 375 milliards d'euros pour se remettre de la crise générée par la pandémie de COVID-19 et pour reprendre ses activités, a rapporté dimanche l'agence de presse portugaise Lusa.
"L'Union européenne (UE) estime à environ 255 milliards d'euros (l'argent nécessaire) pour aider les Etats membres à relancer l'industrie, et à environ 120 milliards d'euros les investissements supplémentaires afin d'aider les entrepreneurs et les opérateurs à reprendre leurs activités", a déclaré le directeur exécutif de la CEV, Eduardo Santander, dans une interview accordée à Lusa.
En raison des mesures restrictives adoptées par les Etats membres de l'UE pour tenter de contenir la pandémie, y compris les restrictions sur les voyages entre les pays, "le tourisme est passé de 100% à zéro" et est aujourd'hui "réduit à pratiquement 10% de ce qu'il était" compte tenu des pertes totales, a indiqué M. Santander.
"Tout est affecté avec la même intensité par l'interconnexion de la chaîne de valeur du tourisme", a-t-il fait remarquer.
"Des lignes de croisière aux autres opérateurs et en particulier aux compagnies aériennes, tout le monde subit des pertes énormes, avec des baisses entre 45% pour les transporteurs aériens (...) et 70% pour les hôtels et restaurants", a-t-il expliqué à Lusa.
Selon M. Santander, la crise "se traduit par un taux de chômage élevé" dans le secteur au niveau européen et "des pertes de dix millions d'emplois en Europe pourraient être en jeu si la situation se poursuit dans les prochains mois".
Selon le directeur de la CEV, les plus touchés seront "les pays où le PIB dépend le plus du tourisme, comme c'est le cas de la Grèce, du Portugal, de l'Espagne et de l'Italie".
Basée à Bruxelles, la CEV est une organisation à but non lucratif composée de 33 organismes nationaux de promotion du tourisme des pays européens.