Dernière mise à jour à 09h30 le 30/04
L'envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la Syrie, Geir Pedersen, a averti mercredi que la situation dans ce pays déchiré par la guerre reste précaire malgré le calme récent dans le nord-ouest et le nord-est.
Il y a un calme significatif dans plusieurs régions de la Syrie, en particulier si on le compare au paroxysme de la violence atteint ces dernières années, a déclaré M. Pedersen au Conseil de sécurité lors d'un briefing virtuel.
"Nous n'avons pas assisté à des offensives généralisées ni à de nouveaux déplacements depuis le début du mois de mars. Des accords russo-turcs se sont mis en place dans le nord-ouest, et je vois une différence positive sur le terrain, y compris par rapport aux accords précédents. Le niveau des incidents est faible", a-t-il dit.
Les différents accords entre la Russie, la Turquie et les Etats-Unis sur le cessez-le-feu dans le nord-est continuent également de tenir dans l'ensemble, a affirmé M. Pedersen.
Cependant, il a prévenu que la situation dans le nord-ouest et le nord-est de la Syrie reste fragile, et qu'il y a un risque constant d'escalade.
M. Pedersen a également exprimé son inquiétude concernant les informations sur les frappes aériennes israéliennes dans les zones rurales de la province de Homs et de la capitale Damas, dont la plus récente a été signalée lundi.
"J'appelle toutes les parties concernées à s'attaquer, de manière coopérative et ciblée, aux groupes terroristes proscrits par la communauté internationale, afin de ne pas compromettre le calme actuel et la réponse au COVID-19, et afin d'assurer le plein respect du droit international humanitaire et la protection des civils", a-t-il déclaré.
La Syrie a besoin d'un accord de cessez-le-feu qui mène à un calme durable et qui ait une portée nationale - un accord qui interdise de nouvelles attaques au-delà des lignes de contact et qui permette aux Syriens d'accéder aux équipements et ressources nécessaires pour combattre le COVID-19, a-t-il dit.