L'OMS ne doit pas servir d'outil pour régler des comptes politiques, indique un responsable russe

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) ne doit pas être utilisée comme outil pour régler des comptes politiques, a déclaré mardi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov.

"L'OMS ne doit pas devenir une sorte de palet de hockey qu'on se renvoie d'arrière en avant en poursuivant des objectifs autres que ceux de construire une coopération internationale la plus efficace contre la pandémie", a dit M. Riabkov lors d'une réunion avec des législateurs russes et cité par l'agence de presse TASS.

Selon M. Riabkov, la Russie est opposée à la politisation de tout ce qui concerne la propagation du coronavirus et est en faveur de la recherche de moyens qui permettraient d'avancer vers une solution plus efficace aux problèmes associés à la pandémie, de consolider le rôle de l'OMS et d'éviter son affaiblissement.

Malheureusement, ces domaines ne figurent pas parmi les priorités des États-Unis et de certains de leurs alliés les plus proches, a-t-il ajouté.

Moscou ne voit aucune raison de ne pas faire confiance "aux informations et aux méthodes qui ont été utilisées et diffusées en tant qu'informations de l'OMS par des collègues chinois", a indiqué M. Riabkov.

Le président américain Donald Trump a envoyé une lettre au directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans laquelle il menace de cesser de financer l'organisation et de reconsidérer l'adhésion des États-Unis, à moins que l'OMS ne s'engage à procéder à "des améliorations substantielles" dans les 30 jours.