Dernière mise à jour à 13h11 le 05/06
Le Royaume-Uni a défendu sa taxe sur les services numériques après que les Etats-Unis ont lancé une enquête formelle contre 10 partenaires commerciaux du pays, y compris le Royaume-Uni, pour avoir imposé un plan en vue de prélever de nouvelles taxes sur les géants des hautes technologies, ont rapporté les médias britanniques.
"Notre taxe sur les services numériques garantit que les entreprises du numérique paient des taxes au Royaume-Uni qui reflètent la valeur dérivée des utilisateurs britanniques, et elle est compatible avec les obligations internationales du Royaume-Uni", a indiqué la BBC en citant un porte-parole du Trésor britannique.
Ces propos sont intervenus après que les Etats-Unis ont annoncé mardi qu'ils ouvraient une enquête sur l'Autriche, le Brésil, la République tchèque, l'Union européenne, l'Inde, l'Indonésie, l'Italie, l'Espagne, la Turquie et le Royaume-Uni au sujet de taxes sur les services numériques qui, selon les Etats-Unis, "ciblent injustement" les géants américains des hautes technologies tels que Facebook.
Cette étape est la première d'un processus qui pourrait mener à l'introduction de tarifs douaniers ou d'autres mesures de rétorsion commerciale.
Le gouvernement britannique a introduit en avril une nouvelle taxe de 2% sur les services numériques appliquée sur les revenus des moteurs de recherche, des plateformes de réseaux sociaux et des places de marché virtuelles qui tirent de la valeur des utilisateurs britanniques, malgré les plaintes des entreprises technologiques et du gouvernement américains.
Certains craignent que l'enquête du gouvernement américain n'exacerbe les tensions commerciales internationales et ne nuisent aux négociations commerciales post-Brexit entre Londres et Washington.
"Nous avons toujours clairement indiqué que notre préférence va à une solution mondiale aux défis fiscaux posés par la numérisation et nous continuons de travailler avec les Etats-Unis et d'autres partenaires internationaux pour réaliser cet objectif", a expliqué le porte-parole du Trésor britannique.