Dernière mise à jour à 10h26 le 01/07
La réouverture précoce de l'économie américaine a amené de "nouveaux défis" aux Etats-Unis, comme en témoignent les récentes augmentations des cas de COVID-19 à travers le pays, a déclaré le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell.
"Nous sommes entrés dans une nouvelle phase essentielle, et nous l'avons fait plus tôt que prévu. Bien que cette reprise de l'activité économique soit la bienvenue, elle amène également de nouveaux défis, notamment la nécessité de garder le virus sous contrôle", a indiqué M. Powell dans une déclaration prononcée mardi avant une audience de la Commission des services financiers de la Chambre des représentants.
"Pour l'économie, la voie à suivre reste extrêmement incertaine, et dépendra en grande partie de notre succès à endiguer le virus. Une reprise complète est peu probable tant que les gens ne seront pas convaincus qu'ils peuvent se réengager sans danger dans un large éventail d'activités", a-t-il affirmé.
M. Powell a tenu ces propos après que le secrétaire américain à la Santé et aux Affaires sociales, Alex Azar, a averti dimanche que la "marge de manoeuvre diminuait" pour freiner la progression des nouveaux cas de COVID-19.
De nombreux Etats américains ont en effet suspendu ou partiellement annulé leurs mesures de redémarrage de l'économie après une augmentation record des infections et des hospitalisations.
Même si les dernières données économiques montrent des signes positifs, M. Powell a noté que la production et l'emploi aux Etats-Unis restaient bien en-deçà de leurs niveaux d'avant la pandémie.
L'économie américaine s'est contractée de 5 % au premier trimestre 2020 par rapport à la même période l'année dernière, a ainsi indiqué le département du Commerce. Ce chiffre ne prend cependant pas encore pleinement en compte les dommages économiques causés par le COVID-19, et de nombreux analystes pensent que le deuxième trimestre devrait enregistrer une contraction encore plus marquée.
"L'arrivée de la pandémie a fait peser un fardeau immense sur certains marchés financiers essentiels, entravant les flux de crédit au sein de l'économie et menaçant de continuer à affaiblir l'activité économique et à renforcer les pertes d'emplois", a souligné M. Powell, précisant que la baisse de PIB au deuxième trimestre serait "probablement la plus importante jamais enregistrée".