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Face aux protestations, Washington ajuste les restrictions à sa politique de visas

le Quotidien du Peuple en ligne | 13.07.2020 15h40

Malgré les ajustements apportés à la politique par l'Immigration and Customs Enforcement (ICE) des États-Unis, l'agence de police douanière et de contrôle des frontières, l'opposition à l'introduction de restrictions de visa à l'encontre des étudiants internationaux aux États-Unis continue de croître, avec 180 établissements universitaires du pays dénonçant cette décision à ce jour.

Le 6 juillet, l'ICE a annoncé que les étudiants se trouvant actuellement aux États-Unis avec des visas F1 et M1 « doivent quitter le pays ou prendre d'autres mesures, telles que le transfert dans une école avec des cours en personne pour rester en situation régulière », si les classes de leur école sont entièrement en ligne au semestre d'automne, ajoutant que toute personne qui se sera rendue coupable de violation des règles risquera « des conséquences sur l'immigration, y compris, mais sans s'y limiter, l'ouverture d'une procédure d'éloignement ».

Cette politique a été critiquée par des centaines de milliers d'étudiants étrangers aux États-Unis et a incité les établissements d'enseignement supérieur du pays à intenter des poursuites contre l'ICE.

Dans un contexte de pressions croissantes, l'ICE a publié un nouveau communiqué sur son site Internet. Répondant à la question : « Les étudiants fréquentant des écoles entièrement en ligne se verront-ils interdits de fréquenter ces établissements ?», elle a déclaré que « Les étudiants ne seront pas autorisés à entrer ou à rester aux États-Unis pour fréquenter ces écoles, mais ils ne sont pas empêchés de continuer de suivre tous les cours de ces écoles depuis l'étranger ».

Selon les règles mises à jour, les étudiants étrangers doivent suivre au moins une partie de leurs cours en personne, et ils pourront toujours conserver leur visa, tant qu'ils pourront prouver que leur école offrira des cours hors ligne au cours du prochain semestre d'automne.

L'ICE a souligné que cette approche « équilibre la capacité des étudiants à poursuivre leurs études tout en minimisant le risque de propagation du COVID-19 dans nos communautés en veillant à ce que les personnes qui n'ont pas besoin d'être présentes aux États-Unis ne soient pas physiquement ici ».

Cet ajustement de politique survient dans un contexte de colère des universités américaines, après que l'Alliance des présidents pour l'enseignement supérieur et l'immigration, qui représente 180 établissements d'enseignement supérieur aux États-Unis, a publié le 11 juillet un document de 22 pages pour afficher son soutien national à la levée des restrictions.

« La nouvelle politique de l'ICE ne fait que perturber gravement le niveau de scolarité des étudiants étrangers, et notre pays en sortira perdant », a déclaré dans un communiqué Miriam Feldblum, directrice exécutive de l'Alliance des présidents pour l'enseignement supérieur et l'immigration, ajoutant que « Cette quasi-interdiction des étudiants étrangers représente une autre agression malheureuse de l'administration contre les immigrants et l'enseignement supérieur ».

Le président américain Donald Trump a insisté pour que les écoles et les universités reprennent l'enseignement en personne dès que possible. Peu de temps après l'annonce des restrictions, il a répété sur Twitter que les écoles devaient rouvrir cet automne, ajoutant que les Démocrates voulaient garder les écoles fermées « pour des raisons politiques, pas pour des raisons de santé ».

Mais les nouvelles restrictions ont exercé une pression supplémentaire sur les universités pour qu'elles rouvrent, malgré les inquiétudes croissantes concernant la récente propagation du COVID-19 parmi les jeunes adultes.

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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