Dernière mise à jour à 10h43 le 15/07
Les Nations Unies sont très préoccupées par le fait que 1,7 million de personnes ont besoin d'aide humanitaire dans le nord-est de la Syrie, d'autant plus que 1,1 million d'entre elles se trouvent déjà dans une situation extrêmement précaire, a déclaré mardi un porte-parole de l'ONU.
"Ce chiffre comprend près de 500.000 déplacés dans le nord-est du pays, y compris dans le camp d'al-Hol, où plus de 65.000 personnes - dont les deux tiers sont des enfants - vivent dans des conditions humanitaires difficiles", a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
Le coût de la nourriture et des autres produits de base y est parmi les plus élevés de toute la Syrie, les prix ayant notamment augmenté de plus de 60 % entre mai et juin à Deir ez-Zor, a-t-il indiqué. A Hassaké, les prix de la nourriture ont quant à eux augmenté de 240 % par rapport à la même période l'an dernier.
"Nous soulignons la nécessité d'un accès humanitaire complet et régulier à toutes les régions du nord-est, ainsi qu'à (toute) la Syrie", a déclaré M. Dujarric aux journalistes lors d'un point de presse de routine.
Le porte-parole a également déclaré que jusqu'à présent, six cas de COVID-19 avaient été signalés dans le nord-est, dont un décès. Un autre cas a été signalé la semaine dernière dans le nord-ouest.
L'appel de l'ONU à aider le nord-est de la Syrie intervient quelques jours après que le Conseil de sécurité eut approuvé l'utilisation d'une seule route transfrontalière, qui permettra seulement d'acheminer de l'aide humanitaire depuis la Turquie vers le nord-ouest de la Syrie.