La France multiplie les mesures pour tenter de freiner la progression de l'épidémie de COVID-19

Tests massifs, placement en zone rouge, restrictions ciblées, plan blanc ... la France multiplie les mesures contre l'épidémie de COVID-19, en forte progression depuis quelques semaines dans le pays.

Santé publique France a enregistré samedi un nouveau record de 13.498 nouveaux cas de COVID-19, et 26 décès supplémentaires portant à 31.274 le nombre de décès dus à la maladie en France depuis le début de l'épidémie.

Cette accélération de la contamination s'accompagne depuis peu d'une hausse sensible des hospitalisations : 3.826 malades hospitalisés, soit 227 de plus par rapport à la veille, et 593 patients admis en réanimation, a indiqué l'Agence de santé dans son dernier bilan.

Ces nouveaux chiffres, notamment ceux relatifs à la hausse des hospitalisations préoccupent les autorités sanitaires. Plusieurs hôpitaux situés dans des zones dites "tendues" ou zones à forte circulation du virus, ont déjà activé le plan blanc (mesures exceptionnelles qui permettent de rationaliser les moyens de l'hôpital en cas d'affluence) pour faire face à l'afflux de patients atteint par le coronavirus.

C'est le cas en île de France où le plan banc a été activé samedi à la demande de l'Agence régionale de santé (ARS). "En île-de-France, on est en progression, avec 2.500 personnes atteintes du COVID à l'hôpital et 250 en réanimation, ça signifie que 20% à peu près des lits de réanimation sont occupés par des personnes avec le COVID", a expliqué samedi sur Europe1, Aurélien Rousseau, directeur général de l'ARS.

Ce plan élaboré en interne selon chaque hôpital consiste entre autres à ajouter des lits supplémentaires pour gérer l'afflux de patients, à déprogrammer certaines activités non urgentes (consultations ou interventions sirurgicales) et à rappeler les personnels volontaires pendant leur congés ou repos.

Les autorités ont également multiplié les mesures de restrictions pour contenir la propagation du coronavirus. Après Marseille, Bordeaux, Toulouse, c'est au tour de Nice de limiter les rassemblements, ou encore d'interdire la vente et la consommation d'alcool après 20h00.

Autre "arme" contre la recrudescence de l'épidémie : l'utilisation de tests salivaires plus rapide que les tests PCR, afin de réduire les temps d'attente devant les laboratoires. La Haute autorité de la santé de France a donné son feu vert samedi pour l'utilisation de ces tests, mais "uniquement chez les personnes présentants les symptômes".

A ce jour, 89 départements sur les 101 que compte l'Hexagone sont en situation de vulnérabilité. Parmi eux, 55 départements ont dépassé le seuil d'alerte - 50 cas pour 100.000 habitants -, et sont classés dans la zone de circulation active du virus dite "zone rouge", soit deux départements de plus par rapport à jeudi dernier.