Dernière mise à jour à 10h55 le 20/11
Les Etats membres de l'Union européenne (UE) doivent faire des compromis s'ils veulent parvenir à un accord sur la nouvelle politique migratoire du bloc, dans la mesure où il n'existe pas de solution qui satisfasse tout le monde, a déclaré jeudi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
"Nous devons faire preuve d'unité sur cette question. Nous devons discuter, et nous devons trouver des compromis", a-t-elle affirmé lors de la Conférence interparlementaire de haut niveau sur les migrations et l'asile en Europe, qui se tenait au parlement européen à Bruxelles.
En septembre, la Commission européenne a proposé un nouveau pacte sur les migrations et l'asile. Ce pacte est principalement axé sur "une gestion solide et équitable" des frontières extérieures, avec entre autres des procédures plus efficaces et plus rapides pour les contrôles préalables à l'entrée dans l'UE, les demandes d'asiles et les éventuels retours.
Ce pacte prévoit également des partenariats ciblés et mutuellement avantageux avec des pays tiers, afin de lutter contre la traite des êtres humains et de développer des voies légales pour les migrations.
Mme von der Leyen a déclaré que la commission souhaitait également un partage équitable des responsabilités et de la solidarité avec les pays les plus exposés aux migrations, qui ne sont pas toujours en mesure de faire face à cet afflux.
Arguant que cette proposition ne devait pas "rester bloquée", elle a exhorté les Etats membres à surmonter leurs divergences pour aller de l'avant. "Nous le devons aux migrants. Nous le devons aux réfugiés, et nous le devons à nos citoyens", a-t-elle souligné.
Le président du parlement européen, David Sassoli, a déclaré que le parlement était prêt à faire le nécessaire pour que ces changements indispensables deviennent réalité.
Il a évoqué à cette occasion les divers incidents survenus en mer Méditerranée au cours des derniers jours, notamment le navire qui a coulé au large des côtes de la Libye avec plus de 120 migrants à bord, tuant 74 d'entre eux.