Dernière mise à jour à 09h46 le 04/12
Le président français Emmanuel Macron a annoncé jeudi une journée de deuil national le mercredi 9 décembre en hommage à l'ancien président de la République, Valéry Giscard d'Estaing, décédé le 2 décembre des suites du COVID-19.
"Par pudeur, Valéry Giscard d'Estaing ne souhaitait pas que soit organisé en son honneur un hommage national. Ses obsèques se dérouleront donc dans l'intimité familiale", a fait savoir M. Macron, dans un discours télévisé, ajoutant que le 2 février prochain, jour de naissance de l'ancien chef de l'Etat français, un hommage solennel serait organisé au Parlement européen de Strasbourg.
"Le président Valéry Giscard d'Estaing a quitté hier le pays qu'il a aimé et le peuple qu'il a servi", a déclaré M. Macron, avant de rappeler de nombreuses réformes majeures, notamment sociétales, dont Valéry Giscard d'Estaing est à l'origine.
"J'appartiens à une génération qui est née sous sa présidence et qui, sans doute, n'a pas toujours mesuré à quel point Valéry Giscard d'Estaing avait, pour elle, changé la France. Pourtant, la défense des femmes et de leur promotion à de hautes responsabilités, le divorce par consentement mutuel, la majorité civile à 18 ans, l'interruption volontaire de grossesse, l'intégration de ceux des nôtres qui sont en situation de handicap", a-t-il dit
"Si notre société s'est modernisée, ouverte, si nos vies sont plus libres, c'est aussi à son courage et à son audace que nous le devons." a affirmé M. Macron.
Valéry Giscard d'Estaing a "présidé à une profonde mutation" de la France et a fait entrer le pays dans "une modernité sociale, institutionnelle", a-t-il poursuivi.
L'engagement de l'ancien président français en faveur de la construction européenne a également été évoqué par M. Macron, rappelant qu'il avait participé à la création du Conseil européen et à la création du Système monétaire européen (SME) qui allait donné lieu à l'instauration de la monnaie unique. "Si notre continent est plus uni, plus fort, c'est aussi à sa passion européenne que nous le devons", a-t-il souligné.