Dernière mise à jour à 09h04 le 08/12
"Je n'ai jamais commis le moindre acte de corruption", a déclaré l'ancien président français, Nicolas Sarkozy, devant le tribunal de Paris lors de son audition ce lundi dans le cadre de l'affaire dite des "écoutes", selon plusieurs médias français.
M. Sarkozy comparaissait pour "corruption active et trafic d'influence", étant suspecté par la justice française d'avoir tenté d'obtenir d'un magistrat à la Cour de cassation, Gilbert Azibert, des informations confidentielles à son sujet, par l'intermédiaire de son avocat Thierry Herzog. En échange, Nicolas Sarkozy aurait promis d'intervenir en faveur de Gilbert Azibert pour qu'il obtienne un poste à Monaco.
Son avocat de l'époque, Thierry Herzog, comparaissait également ce lundi pour "corruption active", "trafic d'influence" et "violation du secret professionnel" et Gilbert Azibert pour "corruption active", "trafic d'influence" et "violation du secret professionnel."
En avril 2013, le parquet de Paris a ouvert une enquête concernant Nicolas Sarkozy en raison de soupçons de corruption dans le cadre du financement de sa campagne présidentielle de 2007, et notamment de fonds provenant de la famille du dirigeant libyen de l'époque, M. Kadhafi.
"Je n'ai jamais commis le moindre acte de corruption, je n'ai jamais, jamais, 20 ans député, 20 ans maire, 7 ans ministre, 5 ans président, pratiqué d'influence", s'est défendu Nicolas Sarkozy. "Tout le monde peut faire des erreurs mais est-ce qu'on a le droit de piétiner mes droits, de me traîner dans la boue, parce que je suis Nicolas Sarkozy et que je suis un ancien président de la République?", a-t-il ajouté.
Interrogé sur ses liens avec Thierry Herzog, Nicolas Sarkozy a évoqué "une amitié rare qui ne s'est jamais démentie". "Ce n'est pas simplement mon ami, c'est l'ami de ma famille, un membre de ma famille. Je le connais par cœur, je lui parle tous les jours depuis tant d'années, c'est comme un frère", a-t-il déclaré.
Le verdict est attendu prochainement, selon différentes sources.