Il y a une "forte possibilité" que le Royaume-Uni et l'UE échouent à conclure un accord commercial, avertit le Premier ministre britannique

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a averti jeudi qu'il y avait une "forte possibilité" que le Royaume-Uni et l'Union européenne (UE) ne parviennent pas à conclure un accord commercial post-Brexit.

S'exprimant depuis Downing Street, M. Johnson a déclaré que "le moment était venu" pour les entreprises et le public de se préparer à une telle éventualité, a rapporté la BBC.

Le Premier ministre s'est néanmoins engagé à "continuer" et à "faire un effort supplémentaire" pour essayer de trouver un accord avec l'UE.

"Le Royaume-Uni a été incroyablement flexible. Nous nous sommes efforcés de progresser dans toutes sortes de domaines", a-t-il affirmé.

"Je pense que nous devons être très, très clairs. Il y a maintenant une forte possibilité que nous parvenions à une solution qui ressemble plus à une 'relation australienne' qu'à une 'relation canadienne' avec l'UE", a-t-il indiqué.

Les échanges commerciaux entre l'Australie et l'UE sont en grande partie soumis aux règles de base de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

"Cela ne veut pas dire que c'est une mauvaise chose. Il existe de nombreuses manière d'en faire profiter les deux parties", a déclaré M. Johnson.

"Le moment est venu pour le public et pour les entreprises de se préparer pour le 1er janvier - car croyez-moi, il y aura des changements quoi qu'il arrive", a-t-il ajouté.

La réunion d'urgence organisée à Bruxelles entre M. Johnson et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour tenter de trouver un accord commercial post-Brexit s'est achevée mercredi soir sans résultat, de "très grands écarts" subsistant entre les deux parties, a annoncé Downing Street.

Les deux dirigeants ont convenu que leurs équipes de négociation continueraient à discuter au cours des prochains jours, et qu'une décision ferme sur l'avenir des pourparlers serait prise d'ici dimanche. Les deux parties ont déclaré que d'importantes divergences subsistaient sur trois questions essentielles : des règles de concurrence équitables, la gouvernance et la pêche.

Les négociations commerciales se trouvent en ce moment dans une phase cruciale, car le temps presse pour les deux parties, qui doivent conclure un accord avant l'expiration de la période de transition du Brexit à la fin de l'année.

Si aucun accord de libre-échange n'est conclu, le commerce bilatéral devra se contenter de suivre les règles standard de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) à partir de 2021.