Dernière mise à jour à 09h49 le 17/12
La stratégie vaccinale du gouvernement français a été présentée à l'Assemblée nationale mercredi par le Premier ministre, Jean Castex, et le ministre de la Santé, Olivier Véran.
La première phase de vaccination débutera "la dernière semaine de décembre si les conditions sont réunies", a précisé le Premier ministre français. Elle concernera "environ un million de personnes" âgées vivant notamment dans les EHPAD (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes).
Elle "s'échelonnera sur une période de six à huit semaines, pour tenir compte du délai de 21 jours entre la première vaccination et le rappel", a-t-il indiqué.
Une seconde phase, qui débutera dès janvier, concernera les personnes âgées et les personnes à risques, soit "environ 14 millions de personnes" et se fera au rythme des livraisons de vaccins, comme l'a souligné le ministre français de la Santé Olivier Véran.
"Elle va concerner les gens par catégorie d'âge, les plus de 75 ans, les plus de 65 ans et enfin les personnels de santé ou du secteur médico-social lorsqu'ils sont âgés de plus de 50 ans ou qu'ils ont des comorbidités", a-t-il précisé.
La troisième phase sera ouverte "à l'ensemble de la population" et devrait avoir lieu "à la fin du printemps", a noté Jean Castex. Elle concernera notamment "les personnes âgées de 50 à 64 ans, les professionnels dans les secteurs essentiels au fonctionnement du pays en période épidémique (sécurité, éducation, alimentaire), les publics vulnérables et précaires", a indiqué Olivier Véran.
Au total, la France a prévu "près de 200 millions de doses, permettant de vacciner 100 millions de personnes", a indiqué le Premier ministre, puisqu'il faut deux injections. "Nous serons livrés au fur et à mesure que les vaccins obtiendront l'autorisation" des agences sanitaires, sachant que l'Agence européenne des médicaments doit donner son accord le 21 décembre pour la commercialisation du vaccin Pfizer-BioNTech.
Malgré le lancement de la campagne de vaccination, le Premier ministre a appelé à la prudence, expliquant que le début de la campagne vaccinale "ne va pas marquer la fin de l'épidémie."
"Tant que nous n'aurons pas atteint un niveau d'immunité collective suffisant, il sera indispensable de continuer à mobiliser les autres axes de notre politique, avec d'une part l'identification et l'isolement rapides des personnes infectées par le virus, la stratégie 'tester-alerter-protéger' et, d'autre part, les différentes mesures préventives", a-t-il expliqué, ajoutant que des mesures de protection seraient maintenues "au moins jusqu'à l'été prochain."