Etats-Unis : la Chambre des représentants initie une procédure de destitution contre Donald Trump

La Chambre des représentants des Etats-Unis s'est réunie mercredi pour initier une procédure de destitution contre le président Donald Trump, et ce pour la deuxième fois de sa présidence. Bien que la procédure ait été lancée par les démocrates, peu de représentants républicains semblent pour le moment prêts à défendre le président.

Face au nombre croissant de membres républicains de la Chambre - une assemblée à majorité démocrate - ayant déclaré leur soutien à la procédure de destitution contre M. Trump, les parlementaires s'opposant à cette procédure ont fait valoir qu'il s'agissait d'une décision précipitée, une semaine à peine s'étant écoulée depuis l'émeute déclenchée au Capitole par les partisans de Donald Trump.

Les représentants républicains ont également exhorté leurs homologues démocrates à s'efforcer d'unir plutôt que de diviser un pays déjà largement déchiré par les luttes partisanes.

"Aucune audition n'a eu lieu. Aucun témoin n'a été entendu, aucune procédure ni possibilité de réponse n'a été offerte au président", a également objecté Tom Cole, représentant républicain de l'Oklahoma.

Jim McGovern, représentant démocrate du Massachusetts et président de la commission des règles de la Chambre, a cependant réprimandé les républicains pour leurs appels à l'unité, alors même que le président vient de fomenter des attaques armées contre le siège de la démocratie américaine afin de renverser les résultats de l'élection présidentielle.

M. McGovern s'est déclaré "fier" des républicains ayant courageusement soutenu la procédure de mise en accusation du président, et a appelé l'ensemble du Congrès à voter en faveur d'une destitution. "Il n'y aura jamais d'unité sans vérité et sans responsabilité", a-t-il affirmé à la fin de sa déclaration.

Peu avant midi, la Chambre a adopté au cours d'un vote les règles régissant la procédure de destitution. Les législateurs débattront dans l'après-midi de l'article de mise en accusation de M. Trump, avant de se prononcer par un vote qui risque bien de se solder par la deuxième procédure de destitution contre Donald Trump au cours de sa présidence.