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L'économie de demain va devoir penser à la fois l'innovation, la vulnérabilité et l'humanité, selon Emmanuel Macron

Xinhua | 27.01.2021 09h07

L'économie de demain va devoir penser à la fois l'innovation, la vulnérabilité et l'humanité, a déclaré mardi le président français, Emmanuel Macron, lors de l'édition virtuelle de l'Agenda de Davos du Forum économique mondial.

"Nous allons donc devoir construire notre compétitivité aidant à la résolution de problèmes climatiques, avec une économie plus résiliente aux chocs et capable d'intégrer des éléments de résistance dans ces chaînes de production, une économie qui prenne en compte ce principe d'humanité, en matière sanitaire comme d'inégalités sociales.", a-t-il ajouté lors de son discours mené sous forme de dialogue à distance avec Klaus Schwab, fondateur du Forum de Davos.

Pour Emmanuel Macron, l'économie mondiale sortira de la crise sanitaire du COVID-19 "avec une économie qui aura encore plus en son coeur la problématique de la lutte contre les inégalités".

Selon le président français, la première chose qu'a enseigné cette pandémie "est qu'on ne peut pas penser l'économie sans l'humain. Nous avons fait dans tous nos pays, quelque chose qui était considéré comme impensable, c'est-à-dire qu'on a arrêté toutes les activités économiques pour protéger des vies. On s'est rappelé que l'économie était une science morale et que la vie des hommes primait sur les échanges et les chiffres."

"La deuxième chose est que cette période nous rappelle notre vulnérabilité, à titre personnel j'en ai fait les frais en attrapant le COVID-19, mais aussi comme organisation, entreprise, société, pays. On ne peut pas penser notre économie sans intégrer notre vulnérabilité. Ce qui se passe autour de nous a un impact sur notre quotidien et peut changer nos vies", a-t-il précisé.

"On ne peut rien reconstruire, à mes yeux, dans le monde après-COVID qui ne tire les leçons de ces deux éléments fondamentaux : l'économie est redevenue une science morale et rien n'est au-dessus de la valeur humaine, et nos sociétés sont vulnérables face à des éventements pandémiques, climatiques et autres", a-t-il expliqué.

L'un des autres thèmes abordés par le président français lors de son allocution concernait l'écologie et notamment l'avancée de l'Accord de Paris sur le climat.

"Aujourd'hui, la priorité est de tout faire pour tenir nos engagements de manière coordonnée. Il est important d'avancer au même rythme pour ne pas créer des biais de compétitivité. Lorsque les Etats-Unis ont quitté l'Accord de Paris en été 2017, il y avait alors un grand risque et je considère que nous avons réussi à résister, Européens avec la coopération de la Chine, de beaucoup de pays émergents et développés, ainsi qu'avec le secteur privé et les Etats fédérés américains.", a-t-il déclaré, soulignant que le premier geste de la nouvelle administration américain "a été de réintégrer l'Accord de Paris".

"Nous devons rehausser nos objectifs pour 2030, nous l'avons fait en Europe en décembre dernier avec la réduction d'émission de 55% et le deuxième objectif est la neutralité carbone en 2050. Ce sont les deux points de passage absolument décisifs pour structurer nos comportements dans les prochaines années", a indiqué le chef de l'Etat français.

Emmanuel Macron a également insisté sur l'enjeu consistant à emmener avec les pays engagés, les entreprises et le secteur financier privé. "Je crois beaucoup à l'initiative mise en place lors du One Planet Summit le 12 décembre dernier. Nous avons réussi à généraliser une nomenclature avec la TCFD (Task Force on Climate-related Financial Disclosures), les investisseurs se sont engagés sur une méthodologie de mesure (...) nous devons maintenant convaincre les entreprises", a-t-il ajouté.

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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