Le MAE iranien qualifie la politique iranienne de Trump d'"échec maximal" après que les Etats-Unis ont appelé au retour au JCPOA

Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a décrit jeudi la politique iranienne de l'administration de l'ex-président américain Donald Trump comme un "échec maximal", notant que les Etats-Unis avaient bloqué l'accès de l'Iran à des aliments et des médicaments à travers des sanctions, a rapporté l'agence de presse officielle IRNA.

M. Zarif a tenu ces propos sur les réseaux sociaux après que le nouveau secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, eut appelé l'Iran à "revenir à un respect total" de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien avant que Washington ne fasse "de même".

C'est Washington qui a violé le Plan d'action global conjoint (JCPOA) et puni par des sanctions économiques les autres pays qui ont adhéré à la Résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU, a-t-il déclaré en référence à l'accord.

Qualifiant la politique de M. Trump de "désordre sordide", M. Zarif a affirmé que l'Iran "se conformait au JCPOA" et "avait seulement pris des mesures correctives prévues".

"A présent, qui devrait faire le premier pas (pour revenir aux obligations du JCPOA) ?" a demandé le chef de la diplomatie iranienne.

Mercredi, M. Blinken a rappelé la politique déclarée de l'administration du nouveau président américain Joe Biden, à savoir que Washington reviendrait dans l'accord international de 2015 sur le programme nucléaire iranien à condition que Téhéran respecte pleinement les obligations de celui-ci.

Plus tôt dans la journée, le président du Parlement iranien Mohammad Baqer Qalibaf a visité l'usine d'enrichissement de combustible de Fordow, où l'Iran enrichit de l'uranium à 20% dans le cadre de son Plan d'action stratégique pour contrer les sanctions (SAPCS), une décision parlementaire approuvée le mois dernier.

M. Qalibaf a relevé en parallèle de sa visite que l'Iran était "en avance" dans son programme d'enrichissement. En effet, 17 kg d'uranium enrichi à 20% ont été produits depuis le 4 janvier alors que le SAPCS requiert 120 kg d'uranium enrichi par an.