Dernière mise à jour à 09h04 le 05/02
Le vaccin AstraZeneca, validé mardi dernier par la Haute autorité de Santé, sera administré dès samedi aux soignants en France, a annoncé lors d'une conférence de presse jeudi soir, le Premier ministre français Jean Castex. Selon le chef du gouvernement français, en compagnie de plusieurs de ses ministres, ce vaccin anti-COVID-19 permettra d'accélérer le rythme de la vaccination.
"Grâce à ce nouveau vaccin, nous pourrons atteindre l'objectif de 4 millions de personnes ayant reçues leur première injection d'ici la fin du mois de février", a-t-il déclaré. Jean Castex a indiqué que les conditions de conservation de AstraZeneca sont moins complexes que celles de Pfizer et Moderna, et que ce vaccin pourra être administré par les pharmaciens.
La campagne de vaccination qui a débuté depuis plusieurs semaines a permis de vacciner 1,5 millions de personnes en janvier, au lieu des 1 millions initialement prévus. Et selon le Premier ministre français, d'ici la fin de la semaine, tous les résidents volontaires des EHPAD (Etablissement d'Hébergement pour personnes âgées dépendantes) auront reçu leur première injection.
"70% de cette population (EHPAD) aura franchi cette première étape décisive dans quelques jours, et sera totalement protégé d'ici le mois de mars à l'issue des deuxièmes injections", a-t-il rassuré.
M. Castex a annoncé que plus de 100.000 personnes sont vaccinées chaque jour, depuis mercredi 3 février, dont près de 70.000 en première injection. Et il a aussi promis d'accélérer davantage la campagne en direction des personnes âgées de plus de 75 ans, les personnes atteintes d'une pathologie grave et les soignants.
Jean Castex a annoncé à cet effet que 2 millions de rendez-vous ont d'ores et déjà étaient pris. 1,7 millions de rendez-vous supplémentaires seront ouverts dans les prochains jours pour des premières injections, dont 500.000 à compter de vendredi 5 février.
"Nous gardons comme objectif de proposer la vaccination à toutes les personnes de plus de 65 ans d'ici le mois de mai et d'avoir couvert tous les Français adultes d'ici la fin de l'été", a dit le Premier ministre français.
Sur l'état de l'évolution de l'épidémie M. Castex a décrit une situation fragile avec en moyenne 20.000 contaminations par jour et 1.600 nouvelles hospitalisations. Mais le taux de mortalité par habitant lié au virus est l'un des plus bas d'Europe, et la circulation du virus n'a pas sensiblement augmenté au cours des deux dernières semaines.
Alors, "la situation ne justifie pas à ce jour un renconfinement", a rassuré M. Castex, tout en affirmant que le gouvernement n'hésiterait "pas à prendre ses responsabilités en cas de dégradation de la situation".
Le chef du gouvernement français et son ministre de la Santé Olivier Véran ont par contre exprimé leur inquiétude face à la progression des variants du virus. "La part des variants est passées de 3,3% le 8 janvier à 14% aujourd'hui", a rappelé le Premier ministre français. Et depuis mercredi 3 février, 4 cas de variants d'origine brésilienne ont été identifiés dans le Var ainsi qu'à la Réunion, a précisé M. Véran.