Dernière mise à jour à 09h30 le 02/03
Près de 59% des panélistes d'une enquête publiée lundi par la National Association for Business Economics (NABE) ne prévoient pas un rétablissement complet du marché du travail américain aux niveaux d'emploi pré-pandémie avant 2023 ou plus tard.
L'enquête de la NABE de mars 2021, qui présente les prévisions macroéconomiques consensuelles d'un panel de 53 prévisionnistes professionnels, a été menée du 8 au 16 février.
"Alors que les panélistes de la NABE sont de plus en plus optimistes quant à la croissance future du PIB (produit intérieur brut), leur opinion sur le marché du travail l'est moins", a déclaré la présidente de l'enquête, Holly Wade, directrice exécutive du centre de recherche de la Fédération nationale des entreprises indépendantes (NFIB).
Environ deux tiers (68%) des panélistes estiment que jusqu'à 5% des emplois seront définitivement perdus en raison de la crise sanitaire, ce qui correspond globalement aux opinions exprimées dans l'enquête publiée en décembre, lors de la dernière enquête.
Vingt-trois pour cent des personnes interrogées prévoient qu'entre 5 et 14,9% des pertes d'emploi seront permanentes, tandis que les 9% restants ne se prononcent pas.
L'enquête a montré que les panélistes de la NABE étaient plus optimistes quant aux perspectives de croissance économique en 2021, avec une prévision médiane de 4,8% pour l'évolution du PIB réel du quatrième trimestre 2020 au quatrième trimestre 2021, contre 3,4% dans l'enquête de décembre.
Une grande majorité (82%) des panélistes s'attendent à ce que le PIB réel revienne aux niveaux pré-COVID-19 dans le courant de l'année 2021, la plupart (52%) prévoyant que cela se produira au second semestre de l'année.
Sur une base annuelle moyenne, le panel s'attend à ce que le PIB réel augmente de 4,8% en 2021, puis à ce qu'il "diminue" pour atteindre une croissance de 4% en 2022, selon l'enquête.
"Environ la moitié des personnes interrogées considère que les risques pesant sur la croissance économique en 2021 sont à la hausse, tandis que moins d'un quart s'attend à ce que la croissance soit à la baisse", a déclaré Mme Wade.
"Les panélistes indiquent qu'un vaste programme de relance budgétaire et un déploiement plus rapide des vaccins sont les principaux risques haussiers", a-t-elle ajouté.