Dernière mise à jour à 09h02 le 12/05
Un rapport de l'ONU révise à la hausse ses prévisions pour la croissance économique mondiale, après notamment de solides rebonds en Chine et aux Etats-Unis, toute en mettant en garde contre la fragilité des autres économies face à la COVID-19.
Dans la mise à jour de milieu d'année de son Rapport sur la situation et les perspectives de l'économie mondiale 2021, initialement publié en janvier 2021, le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (DAES) prévoit désormais que l'économie mondiale augmentera de 5,4% en 2021, au lieu des 4,7% prévus en janvier 2021.
Après une contraction de 3,6% en 2020, l'économie mondiale devrait repartir à la hausse, tandis que les deux plus grandes économies du monde - la Chine et les Etats-Unis - devraient même enregistrer une croissance impressionnante, selon la mise à jour de milieu d'année publiée mardi.
Le DAES revoit à la hausse ses prévisions de croissance 2021 pour la Chine, qui passent de 7,2% à 8,2%, ainsi que pour les Etats-Unis, qui passent de 3,4% à 6,2%.
Même si les perspectives de croissance mondiale se sont améliorées, les flambées de COVID-19 et les progrès insuffisants en matière de vaccination dans de nombreux pays menacent cependant la reprise d'ensemble de l'économie mondiale, avertit le rapport.
Dans une majorité de pays, la pandémie est encore loin d'être terminée. Le nombre de nouvelles infections quotidiennes en avril 2021 a même été plus élevé que le nombre de nouvelles infections quotidiennes pendant le pic de la pandémie en décembre 2020, selon le rapport.
Avec le double risque d'une pandémie prolongée et d'une marge budgétaire insuffisante pour stimuler la demande, les pays les plus vulnérables sont confrontés à la perspective d'une "décennie perdue". Les perspectives de croissance dans plusieurs pays d'Asie du Sud, d'Afrique subsaharienne, d'Amérique latine et des Caraïbes restent fragiles et incertaines, et pour de nombreux pays en développement, la production économique ne devrait revenir aux niveaux d'avant la pandémie qu'en 2022 ou 2023, selon le rapport.