Dernière mise à jour à 09h01 le 30/06
La Cour constitutionnelle d'Afrique du Sud a condamné mardi l'ancien président Jacob Zuma à 15 mois de prison pour outrage à la justice.
"M. Jacob Gedleyihlekisa Zuma est condamné à 15 mois d'emprisonnement", a annoncé la juge de la Cour constitutionnelle Sisi Khampepe.
La plus haute juridiction du pays a indiqué que M. Zuma devait se rendre à la police au poste de police de Nkandla ou de Johannesburg pour commencer sa peine de prison dans les cinq jours. M. Zuma a des résidences à Johannesburg et Nkandla.
"Le commandant du poste ou tout autre officier en charge de ce poste de police doit s'assurer qu'il est immédiatement remis à un centre correctionnel pour commencer à purger sa peine", a dit Mme Khampepe.
Si M. Zuma ne se rend pas à la police, le ministre de la Police Bheki Cele devra prendre dans les trois jours toutes les mesures nécessaires pour s'assurer qu'il soit remis à un centre correctionnel, a prévenu la Cour.
La sentence est intervenue après que M. Zuma a refusé de se conformer à l'ordonnance du tribunal qui l'a enjoint de se présenter et de témoigner devant la commission d'enquête anti-corruption.
Cette commission a été lancée en janvier 2018 pour "enquêter sur les allégations de captation de l'État, de corruption, de fraude et autres allégations dans le secteur public, y compris les organes de l'État" en Afrique du Sud.
En février, M. Zuma a reçu des dates pour se présenter devant la commission mais il a refusé, accusant le président de la commission, le juge adjoint Raymond Zondo, de partialité à son égard.
Le porte-parole du Congrès national africain (ANC), Pule Mabe, a affirmé dans un communiqué que le parti "étudiait le jugement" et a appelé au calme.
"Sans aucun doute, il s'agit d'une période difficile pour le mouvement et nous appelons nos membres à rester calmes", a dit M. Mabe, ajoutant que la réunion du Comité exécutif national ce week-end "réfléchira aux implications" du jugement.