Dernière mise à jour à 08h57 le 24/08
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, a déclaré lundi que le moment n'était pas favorable à une relance de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan d'action global conjoint (PAGC).
M. Khatibzadeh a tenu ces propos lors de sa conférence de presse hebdomadaire, déclarant que l'Iran n'avait vu aucun nouveau geste mais uniquement des paroles de la part des nouveaux responsables américains.
"Ils ont malheureusement continué sur la voie inefficace de l'administration américaine précédente", a-t-il dit.
Le porte-parole a fait référence à une déclaration récente de trois pays européens, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne, concernant le niveau d'enrichissement de l'uranium de l'Iran, estimant que toutes les actions de l'Iran ont été menées "dans le cadre des réglementations et dans le respect du Traité de non-prolifération des armes nucléaires".
M. Khatibzadeh a déclaré que ces déclarations politiques ne dispensent pas ces trois pays européens de leurs devoirs envers le PAGC, et que la meilleure manière pour les pays européens de relancer l'accord sur le nucléaire était d'honorer leurs obligations.
Téhéran a reproché à la partie européenne de n'avoir pas pris de mesures sérieuses pour empêcher les sanctions unilatérales des Etats-Unis contre l'Iran et pour protéger ses intérêts.
L'administration Trump s'est retirée du PAGC en mai 2018 et a réimposé unilatéralement des sanctions à l'Iran. En réponse, l'Iran a progressivement cessé de mettre en œuvre certaines parties de ses engagements au titre du PAGC à partir de mai 2019.
Après six cycles de discussions à Vienne depuis le mois d'avril, les parties au PAGC ont souligné que de grandes divergences demeuraient entre l'Iran et les Etats-Unis au sujet du renouvellement de cet accord.