Dernière mise à jour à 08h57 le 24/08
L'Union européenne (UE) doit soutenir les pays proches de l'Afghanistan pour s'assurer qu'il n'y aura pas de nouvel afflux de réfugiés et de migrants vers l'Europe, a déclaré lundi le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.
Le Premier ministre grec s'est entretenu vendredi par téléphone avec le président turc Recep Tayyip Erdogan au sujet des derniers développements en Afghanistan.
"J'ai parlé au président Erdogan, et je pense que nous avons un intérêt commun à garantir que l'afflux (de réfugiés) soit limité au voisinage immédiat de l'Afghanistan", a indiqué M. Mitsotakis à la vice-présidente du Parlement européen Roberta Metsola, selon communiqué de presse envoyé par courrier électronique par son bureau.
La Grèce protègera ses frontières - qui sont également les frontières de l'UE - dans le respect des droits de l'homme, a ajouté M. Mitsotakis.
Mme Matsola a quant à elle souligné que l'Europe continuerait de se tenir aux côtés de la Grèce et des autres Etats membres en première ligne face aux flux migratoires. La ratification du Nouveau pacte de l'UE sur la migration et l'asile doit être une priorité afin de remédier au plus vite aux divergences entre les Etats membres, a-t-elle ajouté.
La Grèce et d'autres Etats membres méditerranéens de l'UE ont néanmoins des réserves vis-à-vis de ce nouveau pacte, a déclaré lundi à la chaîne de radio Real FM le ministre grec des Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis.
La Grèce a notamment demandé un partage équitable des frais d'hébergement, et des accords plus efficaces sur la réinstallation des migrants et sur le retour dans leur pays des individus non éligibles à l'asile, a-t-il affirmé.
Depuis 2015, plus d'un million de personnes sont arrivées en Grèce après avoir fui des zones de guerre ou d'extrême pauvreté. Parmi ces réfugiés se trouvaient de nombreux Afghans.
La plupart des migrants ont poursuivi leur voyage vers d'autres pays européens, mais les frontières menant à l'Europe centrale le long de la route des Balkans ont été fermées au printemps 2016.
La Grèce accueille à l'heure actuelle quelque 46.000 demandeurs d'asile dans des structures gérées par l'Etat, selon les données publiées la semaine dernière par le ministère grec des Migrations et de l'Asile.