Dernière mise à jour à 08h50 le 30/09
La transmission de nouveaux coronavirus depuis les animaux vers les humains pourrait être plus fréquente en Asie du Sud-Est qu'on ne le pensait auparavant, ont rapporté des médias allemands.
"Des indices suggèrent que certains coronavirus apparentés au SRAS (SARSr-CoV) chez les chauve-souris pourraient infecter directement les humains, et que cette transmission serait plus fréquente qu'on ne le croyait auparavant", indique une étude dirigée par Cecilia Sanchez, de EcoHealth Alliance.
En croisant les données disponibles sur la répartition des chauves-souris, les densités de population humaines et les zones de chevauchement possibles entre les habitats et activités des humains et des animaux, les chercheurs ont déterminé qu'environ 400.000 humains pourraient être infectés chaque année par des coronavirus apparentés au SRAS provenant de chauve-souris en Asie du Sud-Est.
L'équipe de recherche a examiné les résultats de tests d'anticorps aléatoires effectués sur des échantillons de sang humain prélevés avant la pandémie actuelle de COVID-19.
Rien que dans le sud de la Chine et en Asie du Sud-Est, 23 espèces de chauves-souris étaient porteuses de coronavirus apparentés au SRAS. Leur aire de répartition combinée couvre environ 4,5 millions de kilomètres carrés, et abrite quelque 478 millions de personnes.
"Les données relatives à la répartition géographique et à l'ampleur de la transmission entre animaux et humains peuvent être utilisées pour mettre en place une surveillance ciblée et des programmes de prévention", indique l'étude.