Dernière mise à jour à 12h38 le 06/10
Une crise de l'approvisionnement en eau dans le nord et le nord-est de la Syrie affecte 5 millions de personnes vulnérables, entraînant une augmentation des maladies d'origine hydrique et des défis pour les défenses contre la COVID-19, a indiqué mardi le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) .
"Les habitants du nord du pays n'ont pas été en mesure d'accéder de manière fiable à une eau suffisante et sûre en raison des faibles niveaux d'eau, des perturbations des systèmes d'approvisionnement en eau et de la capacité opérationnelle déjà réduite des stations d'eau", a fait remarquer l'OCHA.
"L'accès à des quantités d'eau adéquates et aux services associés ne doit pas être compromis", a poursuivi l'OCHA, ajoutant qu'"il existe un droit humain à l'eau, et qu'il doit être respecté pour assurer la sécurité et le bien-être des civils en danger."
La crise de l'eau a un impact sur une population vulnérabilisée par une décennie de conflit, de crise économique et de propagation continue de la COVID-19.
Selon l'OCHA, le manque d'eau potable entraîne une augmentation de la prévalence des maladies d'origine hydrique. Il réduit également une première ligne de défense essentielle pour endiguer la pandémie de COVID-19.
Le manque persistant d'électricité met à mal les systèmes de santé publique et d'éducation, ce qui a un impact disproportionné sur la santé générale et reproductive des femmes et des filles.
Le bureau a expliqué que des précipitations insuffisantes, des conditions proches de la sécheresse et une disponibilité réduite de l'eau pour l'irrigation dans la vallée de l'Euphrate ont entraîné la perte de récoltes. Cette pénurie risque d'aggraver considérablement les taux d'insécurité alimentaire et de malnutrition déjà élevés dans la région.
Un plan d'aide consolidé pour les six prochains mois vise 3,4 millions de personnes parmi les plus touchées, a indiqué l'OCHA. Le bureau a également souligné l'importance des efforts de réponse à plus long terme pour s'attaquer durablement aux causes structurelles qui ont contribué à la crise de l'eau.
Les Nations Unies et leurs partenaires recherchent 251 millions de dollars américains pour la réponse multisectorielle mais n'ont, à ce jour, reçu que 51 millions de dollars.