Dernière mise à jour à 09h02 le 15/10
Prendre des mesures "pratiques" ayant des résultats "tangibles" devrait être l'objectif des prochains pourparlers sur le nucléaire entre l'Iran et les autres parties à l'accord sur le nucléaire de 2015, connu sous le nom de Plan d'action global conjoint (JCPOA), a déclaré jeudi le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Ali Bagheri.
Le responsable iranien a tenu ces propos au cours d'une rencontre avec le secrétaire général adjoint du Service européen pour l'action extérieure (SEAE) Enrique Mora à Téhéran, la capitale iranienne.
Au cours de la rencontre, M. Bagheri a déclaré que l'Iran avait toujours été un acteur responsable dans les affaires internationales, tandis que le comportement des Etats-Unis montrait que ceux-ci étaient loin d'être un acteur responsable.
De fait, c'est la partie la plus responsable qui est la plus proche de la table des négociations, a-t-il souligné.
"Obtenir des résultats tangibles est important pour l'Iran, car Téhéran est toujours prêt à des négociations sérieuses susceptibles d'aboutir à un accord concret, pas seulement un accord sur le papier", a-t-il indiqué sur le site Internet du ministère iranien des Affaires étrangères.
Il a également émis de "sérieux doutes" quant à la volonté des Etats-Unis de réellement remplir leurs obligations.
M. Bagheri a en outre critiqué "l'inaction" des parties européennes vis-à-vis des engagements contractés dans le cadre du JCPOA, soulignant la nécessité pour elles d'agir "de manière responsable".
Pour sa part, M. Mora a affirmé être prêt en tant que coordinateur de l'Union européenne (UE) à coopérer avec l'Iran et les autres parties au cours des négociations afin de parvenir à des résultats acceptables pour tous, selon un communiqué de presse du ministère iranien des Affaires étrangères.
Quant aux relations entre l'Iran et l'UE, les deux responsables ont mis l'accent sur la nécessité de promouvoir la coopération dans divers domaines au niveau régional et international, et sont convenus de poursuivre leurs consultations au cours des prochains jours à Bruxelles.
Selon les médias occidentaux, les pourparlers UE-Iran visent à ramener Washington et Téhéran au sein de l'accord.
Six séries de pourparlers organisées à Vienne ont réuni la Russie, la Chine, l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l'Iran, tandis que les Etats-Unis n'étaient qu'indirectement impliqués. L'Iran a récemment déclaré que son gouvernement actuel, qui a pris ses fonctions fin août, avait besoin d'un "délai raisonnable" pour préparer son équipe de négociation et sa stratégie.
Les pourparlers sur le nucléaire, qui ont débuté en avril, visent à ramener Washington à la table des négociations et à persuader Téhéran de recommencer à respecter ses engagements. L'Iran a en effet renoncé à certaines de ses obligations après que l'ancien président américain Donald Trump a unilatéralement quitté l'accord et réimposé des sanctions contre l'Iran en 2018.