Steve Bannon, l'ancien conseiller de Donald Trump, plaide non coupable face aux accusations d'entrave au Congrès

Steve Bannon, ancien conseiller de l'ancien président américain Donald Trump, plaide non coupable des chefs d'accusation d'entrave au Congrès, selon un document remis à la cour et rendu public mercredi.

M. Bannon avait refusé une assignation à comparaître envoyée par le comité spécial de la Chambre des représentants chargé d'enquêter sur l'émeute du Capitole du 6 janvier. Le comité lui demandait de fournir une déposition et de produire certains documents. A la suite de ce refus, M. Bannon a été inculpé vendredi dernier par un jury fédéral de deux chefs d'accusation "d'entrave criminelle au travail du Congrès", l'un pour avoir refusé de fournir une déposition devant le comité le 14 octobre, et l'autre pour avoir manqué à fournir les documents requis avant la date limite du 7 octobre.

"Je renonce par la présente à la lecture formelle de l'acte d'accusation, et je déclare plaider NON COUPABLE des chefs d'accusation portés à mon encontre", peut-on lire dans le document, qui porte la signature de M. Bannon.

M. Bannon a expliqué qu'il participerait avec ses avocats à l'audience virtuelle qui doit être convoquée jeudi par le tribunal, mais qu'il n'avait pas besoin qu'un juge lui lise les chefs d'accusation.

S'il est reconnu coupable, Bannon encourt jusqu'à deux ans de prison et une amende maximale de 200.000 dollars américains, a déclaré le ministère de la Justice en annonçant la mise en accusation de M. Bannon.

M. Bannon, qui s'est rendu aux autorités fédérales lundi, a adopté un ton de défi au cours d'une brève adresse aux journalistes. "Je vous le dis tout de suite, ce sera (un procès) infernal pour (le ministre de la Justice) Merrick Garland, (la présidente de la Chambre) Nancy Pelosi et (le président) Joe Biden... Nous passons à l'offensive", a-t-il déclaré.