Dernière mise à jour à 09h05 le 18/11
"On va voir une accélération de la cinquième vague (d'infections au nouveau coronavirus) dans les prochaines semaines", a prévenu mercredi le président du Conseil scientifique français, Jean-François Delfraissy.
"La cinquième vague est là depuis probablement la mi-octobre (...) Elle est présente en Europe de l'Est, mais aussi chez nos voisins, avec des niveaux de vaccination qui sont variables (...) Elle arrive en France, qui était le bon élève avec l'Espagne et l'Italie en raison de notre niveau de vaccination", a-t-il noté au micro de France Inter.
"Avec le niveau de vaccination que nous avons, on a probablement la capacité de faire face à cette cinquième vague, à condition que nous utilisions tous les outils de la boîte à outils", a assuré l'immunologue, citant notamment la vaccination de toutes les personnes pas vaccinées, la troisième dose, les gestes barrières au niveau individuel et l'application du passe sanitaire.
Pourtant, le Pr Delfraissy a prédit que la cinquième vague "sera difficile" pour le système de soin. "Les prévisions montrent qu'on va pouvoir monter à 1.000, 1.200, 1.400 hospitalisations par jour" peut-être "début décembre".
Selon le dernier bilan de Santé Publique France publié mardi, 19.778 nouveaux cas d'infection ont été recensés en 24 heures, contre 12.000 il y a une semaine, soit un total de 7.310.664 cas confirmés depuis le début de l'épidémie au printemps 2020.
Pour Jean-François Delfraissy, l'efficacité des vaccins n'est pas à remettre en cause. "C'est extraordinaire qu'on ait eu ce vaccin aussi vite (...) Ces vaccins protègent de façon très forte contre la survenue de formes sévères et de formes graves" de la COVID-19, mais "perdent une partie de leur efficacité après cinq à six mois" et "protègent assez peu ou mal contre l'infection et la transmission", a reconnu le président du Conseil scientifique, qui a appelé les Français à "remettre le masque".
Interrogé au sujet de la vaccination des enfants de 5-12 ans, le Conseil scientifique reste prudent. "Une décision sera prise début 2022" et "on attend de voir les résultats aux Etats-Unis, car la mesure est en place, voir s'il y a des effets secondaires", a indiqué le Pr Delfraissy.