Dernière mise à jour à 09h05 le 02/12
La Commission européenne a proposé mercredi d'assouplir les règles en matière d'asile afin d'aider les États membres de l'Union européenne (UE) limitrophes de la Biélorussie à faire face à l'afflux de migrants.
Les nouvelles règles permettraient à la Pologne, la Lituanie et la Lettonie de faire face à la situation d'urgence à leur frontière avec la Biélorussie.
Annonçant ces nouvelles mesures lors d'une conférence de presse, la commissaire chargée des affaires intérieures, Ylva Johansson, a dit qu'elles permettraient aux trois pays de mettre en place des procédures rapides pour gérer la situation dans le plein respect des droits fondamentaux et des obligations internationales, notamment du principe de non-refoulement.
Elle a ajouté que cette proposition faisait suite à une invitation du Conseil européen à la Commission de proposer toute modification nécessaire du cadre juridique de l'UE et des mesures concrètes étayées par un soutien financier adéquat afin de garantir une réponse immédiate et appropriée.
Les trois États auraient la possibilité d'étendre la période d'enregistrement des demandes d'asile à quatre semaines, contre trois à dix jours actuellement. Ils pourraient également traiter toutes les demandes d'asile à la frontière, y compris les recours, dans un délai maximum de 16 semaines. Les demandes fondées et celles des familles et des enfants devraient être traitées en priorité.
Ils pourraient également appliquer des procédures nationales simplifiées et plus rapides, notamment pour le retour des personnes dont la demande de protection internationale a été rejetée.
Ces mesures entreraient en vigueur après leur adoption par le Conseil et la consultation du Parlement européen et resteraient en vigueur pendant une période de six mois.
Depuis le mois d'août, des milliers de migrants, provenant pour la plupart de pays déchirés par la guerre au Moyen-Orient, ont tenté d'entrer dans l'UE mais sont bloqués à la frontière entre l'Union et la Biélorussie.
Début novembre, environ 2.000 réfugiés, principalement originaires du Moyen-Orient, ont tenté de franchir la frontière entre la Biélorussie et la Pologne et d'entrer dans l'UE. La Pologne a envoyé des troupes à la frontière et a empêché les réfugiés d'entrer sur son territoire.